Fil 2010-2019

– Les Albanais du Kosovo ne sont pas pratiquants, de plus, ils ne connaissent rien à l’Islam, ne respectent pas le Coran…

– Comme beaucoup de chrétiens en Europe non ?

C’est assez marrant quand certains évoquent le niveau de praticité des musulmans c’est jamais en comparaison avec les autres religions partout ailleurs, mais en comparaison avec l’idée qu’ils ont d’un Islam rigoureux et radical.

Edon Duraku

20.10.2019

En enfer, la musique sera toujours meilleure.

Edon Duraku

14.10.2019

L’éléphant enchaîné

Quand j’étais petit, j’adorais le cirque, et ce que j’aimais par-dessus tout, au cirque, c’était les animaux. L’éléphant en particulier me fascinait ; comme je l’appris par la suite, c’était l’animal préféré de tous les enfants. Pendant son numéro, l’énorme bête exhibait un poids, une taille et une force extraordinaires…

Mais tout de suite après et jusqu’à la représentation suivante, l’éléphant restait toujours attaché à un petit pieu fiché en terre, par une chaîne qui retenait une de ses pattes prisonnière.

Mais ce pieu n’était qu’un minuscule morceau de bois à peine enfoncé de quelques centimètres dans le sol. Et bien que la chaîne fût épaisse et résistante, il me semblait évident qu’un animal capable de déraciner un arbre devrait facilement pouvoir se libérer et s’en aller.

Le mystère restait entier à mes yeux.

Alors, qu’est ce qui le retient ? Pourquoi ne s’échappe-t-il pas ? A 5 ou 6 ans, j’avais encore une confiance absolue dans la science des adultes. J’interrogeai donc un maître, un père et un oncle sur le mystère du pachyderme. L’un d’eux m’expliqua que l’éléphant ne s’échappait pas parce qu’il était dressé.

Je posais alors la question qui tombe sous le sens :
« S’il est dressé, pourquoi l’enchaîne-t-on ?  » Je ne me rappelle pas qu’on m’ait fait une réponse cohérente.

Le temps passant, j’oubliai le mystère de l’éléphant et de son pieu, ne m’en souvenant que lorsque je rencontrais d’autres personnes qui un jour, elles aussi, s’étaient posé la même question.

Il y a quelques années, j’eus la chance de tomber sur quelqu’un d’assez savant pour connaître la réponse :
 » L’éléphant du cirque ne se détache pas parce que, dès tout petit, il a été attaché à un pieu semblable. « 
Je fermai les yeux et j’imaginai l’éléphant nouveau-né sans défense, attaché à ce piquet. Je suis sûr qu’à ce moment l’éléphanteau a poussé, tiré et transpiré pour essayer de se libérer, mais que, le piquet étant trop solide pour lui, il n’y est pas arrivé malgré tous ses efforts.
Je l’imaginai qui s’endormait épuisé et, le lendemain, essayait à nouveau, et le surlendemain… et les jours suivants… jusqu’à ce qu’un jour, un jour terrible pour son histoire, l’animal finisse par accepter son impuissance et se résigner à son sort.

Cet énorme et puissant pachyderme que nous voyons au cirque ne s’échappe pas, le pauvre, parce qu’il croit en être incapable.

Il garde le souvenir gravé de l’impuissance qui fut la sienne après sa naissance. Et le pire, c’est que jamais il n’a tenté d’éprouver à nouveau sa force.

Jorge Bucay

04.09.2019

L’hospitalité est une vertu chez les peuples barbares et une marchandise chez les peuples civilisés.

Victor Hugo - Les Misérables.

18.08.2019

Ligjët neper kohë e rrethâna ndrrojn: prandej edhe ligjët e kanunint do të ndrrojn; por, para se të ndrrohen, jurista të specjalizuem do të studiojn kohen, mndyren se si me i ndrrue, tue ruejtë gjithmonë frymzimin karakteristik të tyne edhè nder ligjë të reja, neper të cillat të zevendsohen. 

Atë Gjergj Fishta

28.07.2019

Mariée de la tribu Shala 

Shan Pici, 1938.

25.07.2019

Pour Pierre Maudet mais aussi pour d’autres, le Kosovo est le 27ème canton suisse. Il y a pourtant une chose que je trouve assez curieuse : c’est que ni les jurassiens, ni les valaisans n’ont besoin de permis pour venir à Genève.

Edon Duraku

08.06.2019

«En Suisse aujourd’hui : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme dans la poche du capital. »
#RFFA

Edon Duraku

19.05.2019

Tant que j’agis librement, je suis bon et je ne fais que du bien ; mais sitôt que je sens le joug, soit de la nécessité, soit des hommes, je deviens rebelle, ou plutôt rétif, alors je suis nul.
Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social [1762].

05.05.2019

Deux hommes discutent dans un bar. L’un demande à l’autre :
– À ton avis c’est quoi le pire, l’ignorance ou l’indifférence ?
L’autre répond :
– Je ne sais pas… et je m’en fous !

02.03.2019

Kur i shoh jelekat e verdhë në Francë, në fuqinë e pestë botërore, më kujtohet se në Kosovë na thonin « Ju të LVV-es jeni të dhunshëm ». Shihni se si përmbysët një pushtet, shihni se si drejtohet një revolucion. Dhuna jonë në Kosovë ishte 100 herë më legjitime, por fatkeqësisht ishte 100 herë më pak e fuqishme

Edon Duraku

09.01.2019

Bénédiction

Lorsque, par un décret des puissances suprêmes,
Le Poète apparaît en ce monde ennuyé,
Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes
Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié :

–  » Ah ! que n’ai-je mis bas tout un noeud de vipères,
Plutôt que de nourrir cette dérision !
Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères
Où mon ventre a conçu mon expiation !

Puisque tu m’as choisie entre toutes les femmes
Pour être le dégoût de mon triste mari,
Et que je ne puis pas rejeter dans les flammes,
Comme un billet d’amour, ce monstre rabougri,

Je ferai rejaillir ta haine qui m’accable
Sur l’instrument maudit de tes méchancetés,
Et je tordrai si bien cet arbre misérable,
Qu’il ne pourra pousser ses boutons empestés ! « 

Elle ravale ainsi l’écume de sa haine,
Et, ne comprenant pas les desseins éternels,
Elle-même prépare au fond de la Géhenne
Les bûchers consacrés aux crimes maternels.

Pourtant, sous la tutelle invisible d’un Ange,
L’Enfant déshérité s’enivre de soleil,
Et dans tout ce qu’il boit et dans tout ce qu’il mange
Retrouve l’ambroisie et le nectar vermeil.

Il joue avec le vent, cause avec le nuage,
Et s’enivre en chantant du chemin de la croix ;
Et l’Esprit qui le suit dans son pèlerinage
Pleure de le voir gai comme un oiseau des bois.

Tous ceux qu’il veut aimer l’observent avec crainte,
Ou bien, s’enhardissant de sa tranquillité,
Cherchent à qui saura lui tirer une plainte,
Et font sur lui l’essai de leur férocité.

Dans le pain et le vin destinés à sa bouche
Ils mêlent de la cendre avec d’impurs crachats ;
Avec hypocrisie ils jettent ce qu’il touche,
Et s’accusent d’avoir mis leurs pieds dans ses pas.

Sa femme va criant sur les places publiques :
 » Puisqu’il me trouve assez belle pour m’adorer,
Je ferai le métier des idoles antiques,
Et comme elles je veux me faire redorer ;

Et je me soûlerai de nard, d’encens, de myrrhe,
De génuflexions, de viandes et de vins,
Pour savoir si je puis dans un coeur qui m’admire
Usurper en riant les hommages divins !

Et, quand je m’ennuierai de ces farces impies,
Je poserai sur lui ma frêle et forte main ;
Et mes ongles, pareils aux ongles des harpies,
Sauront jusqu’à son coeur se frayer un chemin.

Comme un tout jeune oiseau qui tremble et qui palpite,
J’arracherai ce coeur tout rouge de son sein,
Et, pour rassasier ma bête favorite,
Je le lui jetterai par terre avec dédain ! « 

Vers le Ciel, où son oeil voit un trône splendide,
Le Poète serein lève ses bras pieux,
Et les vastes éclairs de son esprit lucide
Lui dérobent l’aspect des peuples furieux :

–  » Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance
Comme un divin remède à nos impuretés
Et comme la meilleure et la plus pure essence
Qui prépare les forts aux saintes voluptés !

Je sais que vous gardez une place au Poète
Dans les rangs bienheureux des saintes Légions,
Et que vous l’invitez à l’éternelle fête,
Des Trônes, des Vertus, des Dominations.

Je sais que la douleur est la noblesse unique
Où ne mordront jamais la terre et les enfers,
Et qu’il faut pour tresser ma couronne mystique
Imposer tous les temps et tous les univers.

Mais les bijoux perdus de l’antique Palmyre,
Les métaux inconnus, les perles de la mer,
Par votre main montés, ne pourraient pas suffire
A ce beau diadème éblouissant et clair ;

Car il ne sera fait que de pure lumière,
Puisée au foyer saint des rayons primitifs,
Et dont les yeux mortels, dans leur splendeur entière,
Ne sont que des miroirs obscurcis et plaintifs ! « 

Charles Baudelaire

14.12.2018

Victor Hugo

04.12.2018

Je viens de retrouver une capture d’écran d’un article du « journal » Gazeta Express publié lors de la manifestation du 1er septembre 2016 à Prishtina s’opposant à l’accord de la démarcation du territoire avec le Monténégro. L’article titre : Des masques affichés lors de la manifestation. Sur la photo, on peut voir des masques qui ont même été entourés par le journal.

Lorsque j’ai découvert cet article j’étais moi-même présent en plein milieu de la manifestation et pourtant j’avais beau regarder autour de moi, je ne voyais aucuns masques. C’est alors qu’en visualisant attentivement l’image, présente seulement en petit sur la vignette de l’article Facebook, que je constate qu’il s’agit en réalité de dessins. De vulgaires masques ont été dessinés sur le visages de quelques manifestants. Si vous zoomez un peu, vous verrez que ce sont de simples lignes grises dessinés sur les visages. Voyant cela j’ai immédiatement écrit pour dénoncer cette manipulation, mais mon commentaire a été supprimé à peine 2 minutes après.

Gazeta Express est un journal en ligne extrêmement consulté sur les réseaux sociaux au Kosovo. Il compte plus d’un million d’abonnés sur Facebook et appartient à Berat Buzhala, ancien député du PDK, parti au pouvoir au Kosovo depuis 2007. Depuis des années, ce parti tente par tous les moyens de faire passer le Mouvement Autodétermination, le plus grand parti d’opposition, pour des casseurs et des criminels.

Le « journal » Gazeta Express est le pire exemple de ce qui se fait dans les médias au Kosovo. Si leurs articles sont d’une extrême médiocrité, racoleurs et abrutissants, ils sont surtout de vils menteurs et manipulateurs, irrespectueux envers ses lecteurs et les Albanais.
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Sa e kam gjetur një screenshot të një artikulli të Gazetës Express botuar gjatë protestës me 1 shtator 2016 në Prishtinë, duke kundërshtuar marrëveshjen e demarkacionit me Malin e Zi.

Siç e shikoni në titull, në fotografi mund të shohim maskat ​​që janë edhe të rrethuar nga Gazeta Express.
Kur e shikova këtë artikull, isha në mes të ngjarjes dhe isha duke shikuar rreth meje, nuk pashë asnjë maskë. Duke shikuar pra imazhin me vëmendje, e paraqitur vetëm më të vogël në tablonë e artikullit të Facebook-ut, gjë që vëren se në të vërtetë janë vizatime. Disa maska vulgare jane vizatuar në fytyrat e disa protestuesve. Nëse zmadhoni pak, do të shihni se këto janë linja të thjeshta të vizatuar në fytyrë. Duke parë këtë, shkruaj menjëherë një koment për të denoncuar këtë manipulim, por komenti u hoq vetëm 2 minuta më vonë.

Gazeta Express është një gazetë në internet që është jashtëzakonisht popullore në mediat sociale në Kosovë. Ajo ka mbi një milion njërz qe e përcjellin në Facebook dhe është pron e Berat Buzhalës, një ish deputet i PDK-es, partia në pushtet në Kosovë që nga viti 2007. Për vite të tëra, kjo parti është duke u përpjekur me të gjitha mjetet për të kriminalizuar Lëvizjen Vetëvendosje.

Gazeta Express është shembulli më i keq i asaj që po ndodh në mediat në Kosovë. Nëse artikujt e tyre janë jashtëzakonisht mediokër, të ndrojtur dhe budallenj, ata janë kryesisht gënjeshtarë të vrazhdë dhe manipulues, pa respekt për lexuesit e saj dhe shqiptarët në përgjesi.

Edon Duraku

26.11.2018

Capharnaüm, une claque monumentale à impérativement voir au cinéma !

Edon Duraku

26.11.2018

Le français, une langue animale

Que vous soyez fier comme un coq, fort comme un bœuf, têtu comme un âne, malin comme un singe ou simplement un chaud lapin, vous êtes tous, un jour ou l’autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche.

Vous arrivez à votre premier rendez-vous fier comme un paon et frais comme un gardon et là , … pas un chat! Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin. Il y a anguille sous roche et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard, la tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon, vous l’a certifié: cette poule a du chien, une vraie panthère!

C’est sûr, vous serez un crapaud mort d’amour.
Mais tout de même, elle vous traite comme un chien.
Vous êtes prêt à gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche arrive. Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un canard.

Sauf que la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de lion est en fait aussi plate qu’une limande, myope comme une taupe, elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine. Une vraie peau de vache, quoi! Et vous, vous êtes fait comme un rat.
Vous roulez des yeux de merlan frit, vous êtes rouge comme une écrevisse, mais vous restez muet comme une carpe.

Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez, mais vous sautez du coq à l’âne et finissez par noyer le poisson. Vous avez le cafard, l’envie vous prend de pleurer comme un veau (ou de verser des larmes de crocodile, c’est selon).
Vous finissez par prendre le taureau par les cornes et vous inventer une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre.

C’est pas que vous êtes une poule mouillée, vous ne voulez pas être le dindon de la farce. Vous avez beau être doux comme un agneau sous vos airs d’ours mal léché, faut pas vous prendre pour un pigeon car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie. Et puis, ç’aurait servi à quoi de se regarder comme des chiens de faïence. Après tout, revenons à nos moutons: vous avez maintenant une faim de loup, l’envie de dormir comme un loir et surtout vous avez d’autres chats à fouetter.

Jean d'Ormesson

17.10.2018

Hrazhesht Shahnourh !!! 😥
« II me semble que la misère serait moins pénible au soleil. »
Edon Duraku

01.10.2018

Regardez encore ce petit point. C’est ici. C’est notre foyer. C’est nous. Sur lui se trouvent tous ceux que vous aimez, tous ceux que vous connaissez, tous ceux dont vous avez entendu parler, tous les êtres humains qui aient jamais vécu. Toute la somme de nos joies et de nos souffrances, des milliers de religions aux convictions assurées, d’idéologies et de doctrines économiques, tous les chasseurs et cueilleurs, tous les héros et tous les lâches, tous les créateurs et destructeurs de civilisations, tous les rois et tous les paysans, tous les jeunes couples d’amoureux, tous les pères et mères, tous les enfants plein d’espoir, les inventeurs et les explorateurs, tous les professeurs de morale, tous les politiciens corrompus, toutes les “superstars”, tous les “guides suprêmes”, tous les saints et pécheurs de l’histoire de notre espèce ont vécu ici, sur ce grain de poussière suspendu dans un rayon de soleil.

La Terre est une toute petite scène dans une vaste arène cosmique. Songez aux fleuves de sang déversés par tous ces généraux et ces empereurs afin que nimbés de triomphe et de gloire, ils puissent devenir les maîtres temporaires d’une fraction d’un point. Songez aux cruautés sans fin imposées par les habitants d’un recoin de ce pixel sur d’indistincts habitants d’un autre recoin. Comme ils peinent à s’entendre, comme ils sont prompts à s’entretuer, comme leurs haines sont ferventes. Nos postures, notre propre importance imaginée, l’illusion que nous avons quelque position privilégiée dans l’univers, sont mis en question par ce point de lumière pâle. Notre planète est une infime tache solitaire enveloppée par la grande nuit cosmique. Dans notre obscurité – dans toute cette immensité – il n’y a aucun signe qu’une aide viendra d’ailleurs nous sauver de nous-mêmes. La Terre est jusqu’à présent le seul monde connu à abriter la vie. Il n’y a nulle part ailleurs, au moins dans un futur proche, vers où notre espèce pourrait migrer. Visiter, oui. S’installer, pas encore. Que vous le vouliez ou non, pour le moment c’est sur Terre que nous prenons position.

On a dit que l’astronomie incite à l’humilité et fortifie le caractère. Il n’y a peut-être pas de meilleure démonstration de la folie des idées humaines que cette lointaine image de notre monde minuscule. Pour moi, cela souligne notre responsabilité de cohabiter plus fraternellement les uns avec les autres, et de préserver et chérir le point bleu pâle, la seule maison que nous ayons jamais connue.

Carl Sagan

20.09.2018

Le dessin d’un sexe masculin sur la Lune :

Avant le départ de la mission Apollo 12 , un ingénieur de la NASA a fixé discrètement, et à l’insu de l’équipage, un morceau de céramique sur un module qui devait rester sur la lune.

Sur cette céramique qui demeure depuis sur la Lune, on y trouve le dessin de 6 artistes.

Et nous devons ce phallus à… Andy Warhol…
#TrollLunaire.

Voilà c’était important pour moi de partager cette histoire essentielle de la conquête spatiale.

plus d’info ici :
https://hyperallergic.com/7019/warhols-cock-on-the-moon/

Edon Duraku

11.09.2018

Dans une société qui valorise l’esprit d’entreprise, le travail d’équipe, l’efficacité on nous reproche de nous organiser. Je suis fier de ces Kosovars, continuez à en faire passer au maximum. Mais baissez juste les tarifs, ne copiez pas complètement les Suisses non plus…

Edon Duraku

30.07.2018

Lune & Mars

Edon Duraku

28.07.2018

By mass

26.07.2018

Chaque minute en Amazonie, on déboise l’équivalent de 60 terrains de football. C’est un peu idiot, il n’y aura jamais assez de joueurs.

Le Chat de Geluck

15.07.2018

L’aigle maudit


Ce n’est ni une quenelle, ni une croix nazie,

C’est juste un aigle, mais un aigle maudit.
D’abord des Castriotes, puis de toute l’Arbërie.
Et un jour, dans la Kosovë, l’oiseau fût interdit.

Pendant des siècles il aura tremblé, il aura saigné,
Dans une cage, humilié, torturé et mille coups assénés.
Aujourd’hui en quête de liberté et pas complètement soigné,
Toujours pourchassé, par les mêmes, les inlassables braconniers.

J’aimerais tant le voir ailes déployés, libre voltiger sans cicatrice.
Qu’il ne se déguise plus, qu’on lève enfin son maléfice.
Loin de tout, je ne veux m’en inquiéter, ni lui faire hospice.
Mais si une once de violence, surgit du passé comme exercice.

Vous aurez affaire à ma colère, à ma voix vocifératrice !

Plus il saignera,
plus on le traquera,
plus on le marginalisera,
plus on le criminalisera,
plus on matraquera,
plus il sera beau
et plus je l’aimera.

 

lien du poème

Edon Duraku

25.06.2018

L’AIGLE BICÉPHALE

Dans ce pays, on ne cesse de rappeler l’origine étrangère des Suisses lorsque cela concerne la violence et le crime. Par contre dans les moments où l’on peut se sentir heureux et fier, comme une victoire de la Suisse contre la Serbie, les Suisses doivent renoncer à leurs identités étrangères.

Il faut encore rappeler le contexte si particulier de ce match, où les médias serbes et même les politiques déclarent que les joueurs d’origine albanaise ne devraient pas jouer dans l’équipe Suisse. L’aigle bicéphale affiché par Xhaka et Shaqiri est donc une réponse toute naturelle à ces provocations non-sportives.

Enfin, c’est dans les moments d’adversité que surgit l’identité. Lorsque la Serbie ramène toujours tout au Kosovo. Lorsqu’en Suisse, bien même qu’on souhaiterait faire table rase de son identité, celle-ci nous est toujours rappelée dans la rue, à l’école, au travail, partout en somme.

Bravo à l’équipe Suisse.

Edon Duraku

23.06.2018

On m’apprend que le classement FIFA se nomme FIFA/Coca-Cola. Vous pensez qu’un jour les entreprises vont tout labéliser ?
On dira qu’on mange : une fraise/Adidas.
ça vous dit d’aller monter le Salève/Samsung ?
Et même les partis politiques : UDC/Hugo-Boss, PS/Ikea, PDC/Durex et PLR/Shell.
À noter que le Cervin/Toblerone est déjà pris.
Edon Duraku

19.06.2018

U bë 19 vjet që politikanët në pushtet përsërisin pa u lodhur çështjen e të zhdukurve gjatë luftës. Që 19 vjet kërkojnë të zbardhët fati i Ukshin Hoti-t.

Por, në 19 vjet, çfarë ka marrë Kosova nga Serbia ? ASGJË !

Më shumë se sa merr, Kosova ofron me plotë bujari. Ofron integritetin dhe sovranitetin e saj, ofron rininë dhe forcën e punës. Kosovo ofron gjithçka dhe nuk merr asgjë, sepse nuk kërkon asgjë. Që 19 vjet, mot për moti, flasim pa u lodhur, por asgjë nuk marrim, asgjë nuk fitojmë.

Ajnshtajni ka thonë se çmenduria njihet kur të sillesh në të njëjtën mënyrë dhe të presish një rezultat ndryshe.

Më shëndet ju koftë Thaçi dhe Ramushi !
Shihem për moti për të njëjtën gjë, të përsërisim edhe njëher, edhe njëher, edhe njëher… dekur ta festojmë 100 vjetorin e pavarsisë së Kosovës… edhe njëher, edhe njëher…

Edon Duraku

16.05.2018

Rapport sur les inégalités mondiales 2018.


Par Facundo Alvaredo, Lucas Chancel, Thomas Piketty, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman

14.05.2018

Il y a 200 ans naissait Karl Marx.

(Photo by Roger Viollet Collection/Getty Images)

 

Edon Duraku

05.05.2018

L’idéalisation de l’amour est un reflet de plus de la voie qu’emprunte la modernité. La surenchère est l’envers des pertes que la modernité a apportées. Pas de Dieu, pas de prêtre, pas de classe, pas de voisin, alors au moins Toi. Et la grandeur de ce Toi est proportionnelle au vide qui règne partout ailleurs. Cela veut dire également que le couple et la famille tiennent moins par le fondement matériel et l’amour que par la peur de la solitude. Malgré toutes les crises et tous les conflits, le fondement le plus stable du couple est sans doute ce qui nous menace ou que l’on craint, et qui est au-delà du couple : la solitude.
Ulrich Beck - 1986.

08.04.2018

Discussion avec le MCG :
– Pour le travail vous faites quoi ?
– STOP aux frontaliers !
– Pour la santé ?
– STOP aux frontaliers !
– Pour l’écologie ?
– STOP aux frontaliers ?
– Pour le logement ?
– STOP aux frontaliers !
– Mais ils n’habitent pas à Genève !
– … … … STOP aux frontaliers quand même !

Edon Duraku

28.03.2018

Ne qe jemi Shqiptar n’a don Amerika, kurse Rusia nuk na don dhe gjithashtu Franca, por fatmirësisht n’a don Gjermania.

Qe më shumë qe 100 vjet Shqiptarët nuk janë t’u marrë me Politikë, por me dashni !

Popull tepër i dashuruar jemi !

Edon Duraku

25.03.2018

L’apôtre du néolibéralisme

« Ma préférence personnelle va à une dictature libérale et non à un gouvernement démocratique dont tout libéralisme est absent. »

Friedrich Hayek, 1981.

Edon Duraku

25.03.2018

La schizophrénie politique : je suis d’accord avec tout ce que vous dites, mais bon, vous êtes trop à gauche quand même, d’autant plus que je ne suis pas communiste.

Edon Duraku

12.03.2018

Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. L’homme, Messieurs, ne s’improvise pas. La nation, comme l’individu, est l’aboutissant d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements.

Ernest Renen

20.02.2018

Agi Haxhimurati

15.02.2018

Y’a des gens qui pensent que l’être humain il est mauvais.
Qu’il est méchant qu’il changera jamais, parce qu’il est mauvais.
Si les gens pensent ça, on va droit vers la guerre.
Si on va droit vers la guerre y’a plus qu’à faire ses prières.
Alors pense pas ça ! Pense pas que l’homme est mauvais.
Il est bon comme moi, à part quand j’étais enfant.
Décapitais les mouches, torturais les fourmis.
Oui je me vengeais sur ce qui était plus petit.

Stupeflip

02.01.2018

18.12.2017

Petite information à propos des parallèles faits entre la Catalogne et l’éclatement de la Yougoslavie.

La Yougoslavie était composée de 6 Républiques (Bosnie, Croatie, Macédoine, Monténégro, Slovénie et Serbie). Ces Républiques avaient alors le droit, selon la constitution, de déclarer leur indépendance. Ce qui n’était pas le cas du Kosovo (et de la Voïvodine) qui était une province autonome de la Serbie.

Si l’on doit comparer la situation du Kosovo avec celle de la Catalogne, il faut imaginer un pouvoir central en Espagne qui puisse, selon la constitution, rendre possible l’indépendance de l’Andalousie ou du Pays Basque, mais pas de la Catalogne.

Il y a en effet des similitudes, mais les différences sont très nombreuses, et j’évoque là seulement celles qui sont d’ordres juridiques.

Il faut toujours se méfier des politiques comparées !

BisouS.

Edon Duraku

27.10.2017

Je parlais tout à l’heure avec un Albanais concernant la situation en Catalogne. Il était très inquiet par les évènements ayant eu lieu dernièrement. Certes, sa principale préoccupation ne concernait pas la politique, la société ou la démocratie, mais l’avenir incertain du FC Barcelone dans le championnat espagnol !
L’homo footballicus !
Edon Duraku

04.10.2017

Apparemment le plus gros problème en France aujourd’hui, n’est pas le choix entre Macron et Le Pen, mais le fait que Mélanchon n’appelle pas à voter contre Le Pen. Celui que les médias font passer pour un dictateur, ne guide ainsi pas le choix de ses électeurs. Étonnant !

Edon Duraku

24.04.2017

Les capitalistes gagnent ce qu’ils dépensent, les travailleurs dépensent ce qu’ils gagnent.

Nicholas Kaldor

25.03.2017

Aujourd’hui, on ne peut même plus séquestrer un patron tranquillement.

Philippe Poutou

01.03.2017

Je n’ai rien contre les paysans suisses, d’ailleurs j’ai un ami paysan suisse, je n’ai rien contre eux, c’est juste que parfois je les trouve un peu trop conservateurs !

Edon Duraku

06.02.2017

Je suis contre la naturalisation facilitée des étrangers qui soutiennent Nadal !

Edon Duraku

29.01.2017

La dernière fois qu’il y a eu une femme premier ministre au Royaume-Uni et un républicain comme président aux USA. Ça puait pas mal non…

Edon Duraku

28.01.2017

Une multinationale c’est comme un migrant : ça vient en Suisse pour le chocolat !

Edon Duraku

25.01.2017

Avec l’élection de Trump, j’entends souvent que c’est un retour en arrière ! Non, non c’est un bond en avant ! Chaque fascisme ouvre une nouvelle ère…

Edon Duraku

20.01.2017

Lorsque j’ai obtenu le passeport suisse, j’ai été naturalisé. Mon état de nature antérieurement parasitaire s’est transformé en un être biologiquement accepté par tous.

Edon Duraku

12.01.2017

Données sur les inégalités du revenu du travail et du revenu du capital tirées du livre « Le capital au 21e siècle » de Thomas Piketty.

08.01.2017

L’économisme déresponsabilise et démobilise en annulant le politique et en imposant tout une série de fins [objectifs] indiscutées, la croissance maximale, l’impératif de compétitivité, l’impératif de productivité et, du même coup, un idéal humain, que l’on pourrait appeler l’idéal FMI.

Bourdieu

03.01.2017

Lucas Levitan

24.12.2016

À vingt ans, je n’avais en tête que l’extermination des vieux ; je persiste à la croire urgente mais j’y ajouterais maintenant celle des jeunes ; avec l’âge on a une vision plus complète des choses.

Cioran

18.12.2016

 Manos, manos. El final del fetichista.

Horst P. Horst

14.12.2016

L’OCDE a récemment publié un rapport tiré du programme international d’évaluation des étudiants (PISA). Les évaluations ont porté principalement sur les sciences, les mathématiques et la compréhension écrite. Voici un petit résumé des résultats pour l’Albanie et le Kosovo. Sur les 70 pays évalués, le Kosovo se classe 68ème et l’Albanie 51ème Le rapport révèle également le pourcentage des élèves sous le seuil de compétence requis. Sachant que la moyenne des pays de l’OCDE est de 13%, pour l’Albanie ce pourcentage est à 31.1% et pour le Kosovo, à 60.4%. Enfin, j’ai été surpris de voir que le Kosovo a un taux d’équité entre filles et garçons supérieur à celui l’Albanie. Après… l’équité dans l’incompétence…

Je profite de tout ceci pour vous annoncer que ma prochaine chronique va traiter de l’éducation en Albanie. Et je peux déjà vous avertir : on va bien se marrer…. (jaune)

Ci-dessous le rapport de la PISA et plus bas un lien pour en savoir davantage sur ces résultats.

https://www.oecd.org/pisa/pisa-2015-results-in-focus.pdf
http://www.oecd.org/pisa/ 

 

Edon Duraku

13.12.2016

L’évolution des partis politiques suisses de 1995 à 2015 sur deux dimensions : sur l’ouverture vers les pays étrangers et sur l’interventionnisme social de l’État. (selon des sondages de l’électorat des partis.)

Edon Duraku

13.12.2016

La nouvelle raison du monde (essai sur la société néolibérale)

Nous n’en avons pas fini avec le néolibéralisme. Quoi qu’en pensent beaucoup, ce dernier n’est pas une idéologie passagère appelée à s’évanouir avec la crise financière ; il n’est pas seulement une politique économique qui donne au commerce et à la finance une place prépondérante. Il s’agit de bien autre chose, il s’agit de bien plus : de la manière dont nous vivons, dont nous sentons, dont nous pensons. Ce qui est en jeu n’est ni plus ni moins que la forme de notre existence, c’est-à-dire la façon dont nous sommes pressés de nous comporter, de nous rapporter aux autres et à nous-mêmes. Le néolibéralisme définit en effet une certaine norme de vie dans les sociétés occidentales et, bien au-delà, dans toutes les sociétés qui les suivent sur le chemin de la « modernité ». Cette norme enjoint à chacun de vivre dans un univers de compétition généralisée, elle somme les populations d’entrer en lutte économique les unes contre les autres, elle ordonne les rapports sociaux au modèle du marché, elle transforme jusqu’à l’individu, appelé désormais à se concevoir comme une entreprise. Depuis près d’un tiers de siècle, cette norme d’existence préside aux politiques publiques, commande aux relations économiques mondiales, transforme la société, remodèle la subjectivité. Les circonstances de ce succès normatif ont été souvent décrites. Tantôt sous son aspect politique (la conquête du pouvoir par les forces néolibérales), tantôt sous son aspect économique (l’essor du capitalisme financier mondialisé), tantôt sous son aspect social (l’individualisation des rapports sociaux aux dépens des solidarités collectives, la polarisation extrême entre riches et pauvres), tantôt encore sous son aspect subjectif (l’apparition d’un nouveau sujet, le développement de nouvelles pathologies psychiques). Ce sont là les dimensions complémentaires de la nouvelle raison du monde. Par où il faut entendre que cette raison est globale, aux deux sens que ce terme peut revêtir : elle est « mondiale » en ce qu’elle vaut d’emblée à l’échelle du monde, et, de plus, loin de se limiter à la sphère économique, elle tend à totaliser, c’est-à-dire à « faire monde » par son pouvoir d’intégration de toutes les dimensions de l’existence humaine. Raison du monde, elle est en même temps une « raison-monde ».

Pierre Dardot et Christian Laval

13.12.2016

Définition du libéralisme :

« Un renard libre dans un poulailler libre ! »

20.10.2016

Il suffirait d’une rose pour éveiller une statue à la pensée :

« Contre toute cette tradition qui hiérarchisait les sens au profit de l’ouïe et de la vue, il montre par son exemple de la statue (une expérience de pensée) que n’importe lequel des cinq sens, à commencer par celui qui est considéré comme le plus bas de tous, peut engendrer l’ensemble de la vie mentale humaine.

Pour montrer que n’importe quelle sensation suffirait à engendrer toutes les facultés de l’esprit, Condillac imagine en effet une statue qui n’aurait au départ qu’un seul contact avec le monde extérieur, par l’odorat. Si une odeur de rose venait à frapper la narine ouverte et frémissante de la statue, alors on pourrait dire qu’elle est entièrement odeur de rose : sa conscience serait tout entière occupée par cette sensation. Seulement, du fait même que cette sensation est unique, exclusive, elle induit une activité mentale particulière : l’attention. Ainsi la sensation d’odeur de rose ne serait plus seule, mais compliquée d‘un état mental qui, en la répétant, la dédoublerait. Si l’on suppose à présent que l’odeur de rose disparaît pour faire place à une autre odeur, de jasmin ou de chèvrefeuille (pour rester dans le registre agréable), alors surgira en sus de la sensation nouvelle une autre faculté, la mémoire.

Maintenant, notre statue est presque sur le point de ne plus savoir où donner de la tête, car si elle fixe son attention tour à tour sur l’odeur de rose et sur l’odeur de chèvrefeuille, alors elle effectue une opération mentale qui s’appelle comparaison. Cette comparaison peut être diversement qualifiée selon que les ressemblances ou bien au contraire les différences l’emportent : il n’en faut pas davantage pour que notre bonhomme (ou bonne femme) de pierre effectue ce que tout être raisonnable effectue depuis qu’il existe : un jugement. Et il suffira à présent que la comparaison et le jugement soient effectués à plusieurs reprises pour que la réflexion apparaisse. Enfin, s’il arrivait à notre statue de sentir une odeur de vomi et de se rappeler, par contraste, l’ancienne odeur de rose (c’est du fond du fumier que l’on rêve aux oasis possibles), alors ce souvenir aurait une force supplémentaire et l’on verrait surgir l’imagination.

Toutes ces facultés réunies (attention, mémoire, jugement, réflexion, imagination) constituent l’entendement. Mais ce n’est pas tout, tant la sensation d’odeur de rose est féconde. Toute sensation est nécessairement qualifiée de bonne (agréable) ou de mauvaise (désagréable), il n’en est pas réellement d’indifférentes (ceux qui disent que les caresses ne leur font rien mentent : ou elles leur plaisent ou elles les agacent, ne serait-ce qu’un tout petit peu). De ce caractère agréable ou désagréable de la sensation combinée avec les facultés de l’entendement naîtront les facultés de la volonté. Le souvenir d’une odeur agréable, s’il a lieu en un moment où la statue est désagréablement affectée, est un besoin et la tendance qui en dérive, un désir. Si le désir domine le besoin, nous avons affaire à une passion : amour et haine espérance et crainte naissent de cette manière.

Voilà notre statue tout à fait prête à courir le guilledou.

Lorsque la statue a atteint l’objet de son désir et lorsque l’expérience du désir satisfait induit l’habitude de juger qu’elle ne rencontrera aucun obstacle à ses désirs, le désir débouche alors sur le vouloir, qui n’est rien d’autre qu’un désir accompagné de l’idée que l’objet désiré est en notre pouvoir.

De fil en aiguille, la statue est devenue une philosophe.

Enfin la statue, même bornée au sens de l’odorat, a le pouvoir d’abstraire les idées et de les rendre générales, en considérant par exemple le plaisir commun à plusieurs modifications ; elle a donc l’idée du nombre puisqu’elle distingue les états par lesquelles elle passe ; elle a l’idée du possible puisqu’elle sait qu’elle peut cesser d’être l’odeur qu’elle est actuellement et redevenir ce qu’elle a été ; elle a l‘idée de la durée puisque, sachant qu’une sensation est remplacée par une autre, elle a l’idée de la succession ; enfin, elle a l’idée du moi qui est la collection des sensations qu’elle éprouve dans le présent et de celles dont elle se souvient. Bref, la statue bornée au sens de l’odorat se retrouve avec toutes les facultés qui qualifient un être humain. »

18.10.2016

Épousez votre femme de ménage, ça fera baisser le PIB !

Alfred Sauvy

14.10.2016

Rationaliste ou empiriste ? Le problème de Molyneux :

Dans l’histoire de la philosophie, deux écoles se sont souvent affrontées. Les rationalistes (Descartes, Leibniz, Kant) estiment que les individus possèdent des connaissances et des idées innées qui découlent de la raison. Les empiristes (Locke, Hume, Berkeley) estiment, quant à eux, que c’est l’expérience qui est au fondement des connaissances. C’est alors qu’un irlandais du nom de William Molyneux pose un problème très intéressant. Il se demande si un aveugle ayant retrouvé la vue pourrait distinguer, à la vue seulement, une sphère et un cube. En partant évidemment du principe que cet aveugle savait déjà différencier ces deux formes par le toucher. Les rationalistes vont affirmer que l’aveugle pourra reconnaître la sphère et le cube (par le principe de raison) alors que les empiristes affirment que non, puisqu’il n’a jamais fait l’expérience de vue de ces objets. Quelques années plus tard l’expérience donnera raison à l’une de ces deux écoles. Mais avant de vous donner la réponse, j’aimerais connaître votre avis sur cette expérience. Êtes-vous rationalistes ou empiristes ?

Edon Duraku

02.10.2016

Tre filterat e Sokratit :

Një njeri vjen te Sokrati dhe i thotë : A e din çka po thonë njerëzit për ty ? Sokrati i thotë jo. Ai njeri i thotë qe të tregoj. Sokrati i thotë jo prit njëherë. Këtë informatë qe donë me ma tregu a e ki qit në 3 filtera ? Ai i thotë jo çfarë filtera ? Soktrati i thotë që filteri i parë është filteri i vërtetës, këtë qe donë me më tregu a është e vërtetë ? Nuk e di i thotë ai vetëm çka me kanë thonë. Filteri i dytë i thotë Sokrati është filteri i të mirës. Çka ki me më tregu a është diçka e mirë ? Jo nuk është bash e mirë i thotë ai. Filteri i tretë, vazhdon Sokrati është filteri i dobisë. Çka ki me më thonë a është e dobishme? Jo i thotë ai. Dhe Sokrati përfundon dhe i thotë : çka po donë me tregu nuk është e vërtetë, nuk është e mirë as nuk është e dobishëm, atëherë pse po donë me tregu ?

Edon Duraku

02.10.2016

Tout le commerce de la terre, tant en gros qu’en détail, et même l’agriculture ne se gouvernent que par l’intérêt des entrepreneurs, qui n’ont jamais songé à rendre service ni à obliger ceux avec qui ils contractent par leur commerce ; et tout cabaretier qui vend du vin aux passants n’a jamais eu l’intention de leur être utile, ni les passants qui s’arrêtent chez lui à faire voyage de crainte que ses provision ne fussent perdues. C’est cette utilité réciproque qui fait l’harmonie du monde et maintient les Etats ; chacun songe à se procurer son intérêt personnel au plus haut degré et avec le plus de facilité qu’il lui est possible.

Boisguilebert, 1705.

29.09.2016

Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu’ils apportent à leurs intérêts.
Adam Smith

29.09.2016

Qu’on s’imagine un nombre d’hommes dans les chaînes, et tous condamnés à la mort, dont les uns étant chaque jour égorgés à la vue des autres, ceux qui restent voient leur propre condition dans celle de leurs semblables et se regardant les uns les autres avec douleur et sans espérance, attendent à leur tour. C’est l’image de la condition des hommes.

Blaise Pascal

24.09.2016

Bourdieu

23.09.2016

Le rapport entre le problème du commencement et le phénomène de la révolution est évident. Qu’un tel commencement doive être étroitement lié à la violence, voilà qui semble attesté par les débuts mythiques de notre histoire, que ce soit dans la Bible ou l’Antiquité classique: Caïn tua Abel, Romulus tua Remus; la violence fut le commencement et, de la même façon, nul commencement ne pourrait advenir sans recours àla violence, sans violation. Les premiers actes que notre tradition biblique et séculière ait enregistrés, qu’ils soient tenus pour légendaires ou passent pour des faits historiques, ont traversé les siècles avec cette force qu’atteint la pensée humaine dans les rares occasions où elle crée de puissantes métaphores ou des récits de portée universelle. La parole du récit était sans équivoque: toute la fraternité dont les humains sont capables est issue d’un fratricide, toute organisation politique que les hommes ont pu mettre en œuvre trouve son origine dans un crime.
Hannah Arendt - De la révolution.

20.09.2016

In physics, it takes three laws to explain 99% of the data ; in finance, it takes more than 99 laws to explain about 3%.

Andrew Lo.

19.09.2016

Shqipëri ! Erdha këtu dhjetë muaj për të thënë lamtumirë !

Albanie ! « Je suis venu te dire que je m’en vais. »

Edon Duraku

13.09.2016

Te ambasada e Kosovës në Tiranë. Vetëm nuk po kuptoj pse Shqipëria e ka një ambasadë nën Shqipëri !
Edon Duraku

29.08.2016

Les Albanais n’ont pas de parents. Ils ont une bonne à la place d’une mère et un chef d’entreprise à la place d’un père !

Edon Duraku

16.08.2016

Kur po jam në jug të Shqipërisë, po më merr malli për veri, kur po jam në veri malli për jug kështu që po iki në Zvicër. Mirupafshim !

Edon Duraku

01.08.2016

Në Kosovë nuk ka debat politik, sepse, përveç Vetëvendosjes, nuk ka asnjë ideologji politike. Nuk ka luftë politike ndërmjet Socialistëve dhe Liberalëve. Lëvizja është në të majtë kundër të gjitha palëve të tjera që janë ku ata mund të pasurojnë veten e tyre. Nuk jam apolitik sepse nuk ka politik të vërtet në Kosovë. Si mund të jetë populli shqiptar sot apolitik ? Pse ende sot Mërgata është apolitik ? Pse, shoqatat studentore shqiptare të ndryshme në Evropë janë sot apolitike ? Ku e shohin politiken ata në Kosovë ? Të jesh apolitik sot në Kosovë do të thotë të mbështetësh kriminelët. Unë jam me Lëvizjen sepse vetëm ky subjekt bënë politik në Kosovë. Vetëm ky subjekt e ka ngritur vetëdijesimin e popullit shqiptar. Unë do të bëhem apolitik kur do të ketë një politikë të vërtetë në Kosovë.

Edon Duraku

31.07.2016

La parole du sage s’écoule dans la clarté. Mais de tout temps les hommes ont préféré boire l’eau qui jaillit des grottes les plus obscures.

Amin Maalouf

30.07.2016

SHPELL E DRAGOBISË

Kur tufani e çthuri fenë,
Kur tirani e krrusi atdhenë,
Mi një brek të Dragobisë
Priret Flamur’ i lirisë.

Atje nisi, atje mbaroj,
Atje krisi, atje pushoj,
Rrufe-shkab’ e Malësisë,
Në një shkëmb të Dragobisë.

Vendi dridhej, ay mbeti
Se s’tronditej nga tërrmeti.
Dif drangoj i Dragobisë,
Trim tribun i Vegjëlisë.

0 Bajram, bajrak i gjallë,
More nam me gjak në ballë,
Te një shpell’ e Dragobisë,
Yll i rrall’ i burrërisë.

Thon’ u-shtri e thon’ u-vra,
Po ti s’vdiqe, or Baba,
As te shkëmb’ i Dragobisë,
As te zëmr’ e Djalërisë.

As je vrar’ e as po vritesh
Legjendar Ante po rritesh.
Dithiramb i Dragobisë,
Tmerr, panik i mizorisë.

Me Zjarr Shenjt u-ndrit kjo shpellë.
Gjer në qjell u-ngrit Kështjellë
Për çlirimn’ e Shqipërisë
Katakomb’ e Dragobisë.

Fan Noli

28.07.2016

L’homme est bon, mais le veau est meilleur. 

Bertolt Brecht

19.07.2016

Aux États-Unis, deux personnes sur une sont schizophrènes.

Groucho Marx

19.07.2016

Suite à une altércation entre des Macédoniens-slaves et une famille albanaise à l’hôpital de Kumanovo en Macédoine, les Macédoniens-slaves ont, à la sortie de l’établissement, volontairement percuté de plein fouet la famille albanaise, laissant pour mort un enfant de 4 ans. (Vidéo ci-dessous)

Alors que les tensions ethniques atteignaient déjà des sommets, le gouvernement macédonien appelle à ce que celles-ci se calment.

Nul doute que la seule issue pour éviter les débordements, serait que la justice macédonienne se montre inflexible, alors qu’habituellement, elle est d’une défaillance exemplaire lorsqu’elle concerne les Albanais.

Edon Duraku

05.07.2016

Un ami, c’est quelqu’un qui vous connaît bien et qui vous aime quand même.

Hervé Lauwick

19.06.2016

Victor Hugo

06.06.2016

J’avais une balle dans la poche, quelqu’un m’a jeté la Bible, la balle m’a sauvé la vie.

Woody Allen

01.06.2016

« Faleminderit o zot, që jam ateist. »

25.05.2016

Kali, princësha dhe toka

Ishte një herë një mbret i quajtur Motu. Ai mbretëronte një nga shtatë shtetet ndërluftuese të Kinës së lashtë. fqinjët e tij, Hus-et lindore ishin armiqtë e tij. Një ditë, Hus-et dërguan një ambasadë. Ata donin për të bërë paqe që Motu duhet të ofrojë atyre kalin e tij. Kjo ishte një kafshë e jashtëzakonshëm, të aftë, u tha për të se i mbulonte distanca të larta në një ditë. Motu i bashkoji këshilltarët e tij dhe sqaroi çështjen. Të gjithë ishin të mendimit se kërkesa e Husëve tregoi arrogancën e tyre të zakonshme, dhe kishte për të refuzohen. Por Motu mendonte pse me rreziku luften për një kalë ? Dhe ai i dha kalin.

Në një kohë të mëvonshme, një delegacion i ri i Husëve erdhi në pallat. Mbreti i Husëve donte për të konsoliduar një aleancë. Një nga vajzat e Motut ishte më e bukura e mbretërise. Mbreti i Husëve e kerkontë vajzen për grue. Motu i bashkoj përsëri këshilltarët. Hus-et kurrë nuk do të jenë të mbushur, tha njëri. – Çfarë shtirje e papranueshme, tha një tjetër. Të gjithë refuzuhen. Por Motu mendonte pse me rreziku luften për një princeshë ? Dhe ai i dha princeshën.

Disa muaj shkuen dhe një ambasadë të re arriti. – Njerëzit tanë janë të lumtur sepse ata tani jetojnë në paqe, shpjegoi i dërguari Hus. Mbreti ynë i madh ka ambicie jo më të lartë se të na nënshkruar paqe të përjetshme. Nuk është ky rrip tokë papunuar dhe shkretëtirë në kufirin e dy vendeve : na japni, dhe do të ketë paqe për gjithmonë. Thirrur një herë të tretë, këshilltarët e Motut mendonin se kërkesa nuk ishte e paarsyeshme. Këto toka ishin të padobishme. Pas të gjitha, ata tashmë kishin kalin dhe princeshë më të mire. – Pse me rreziku luften për një copë tokë, tha njëri prej tyre.

– Për shkak se toka është themeli i shtetit ! tha Motu i prerë. Ai dërgoi ambasadën, mobilizoi ushtrinë e tij, shpalli luftë Husëve dhe i mundi ata. Hus-et, duke besuar se Motu ishte i ulët për shkak se nuk ju rrefuzonte atyre asgjë. Por Hus-et nuk e kishin përgatitur këtë herë luften.

Sun Tzu

22.05.2016

Si l’on venait à examiner sur ce point la pensée de Jean Jaurès, on constaterait que son ambition pacifiste et humanitaire était le produit du terreau jacobin. Son énigmatique formule publiée dans « L’Armée nouvelle » en 1911 trouve ici une explication : « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l’Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène ». Cette citation témoigne d’un va-et-vient sémantique entre deux idées apparemment contradictoires. L’une soutenant l’autre et vice versa. Selon Jaurès, le patriotisme tout comme l’internationalisme sont des forces pacifiques qui supposent l’existence des droits du genre humain. Cet idéal n’est cependant réalisable que si l’on obtient l’unification des conditions économiques dans un vaste collectivisme à l’échelle des pays industrialisés. La paix universelle est à ce prix. En revanche, la société humaine ne peut se satisfaire d’un peu de patriotisme, car l’on justifierait ainsi la guerre entre les peuples. Elle ne peut pas non plus se contenter d’une dose d’internationalisme, car cela reviendrait cette fois à accepter les ententes entre les pays au nom de calculs d’intérêts susceptibles de favoriser l’anarchie économique conduisant immanquablement à la guerre. Et c’est pourquoi au-dessus de la patrie est posée comme une surpatrie, l’Internationale, dépositaire de la civilisation collectiviste.

Jean Pierre DESCHODT - Le patriotisme de l’internationale à l’épreuve de la première guerre balkanique. - p.112.

21.05.2016

Tri funksionet më të rendësishëme në jetën politiko-shoqërore të Kosovës janë : Hoxhë, Sheh dhe Ambasador Amerikan. Kur folin këta, kurr nuk ja shmangin vërtetës.
Edon Duraku

13.05.2016

Voici un chapitre entier de l’oeuvre « Problèmes de PHILOSOPHIE » de Bertrand RUSSELL. J’ai trouvé ce chapitre d’une telle beauté qu’il m’a été difficile de le couper. Je vous le propose ainsi, malgré la longueur, dans son entièreté :

« La valeur de la philosophie.

Nous voici au terme de notre brève et fort incomplète revue des problèmes de la philosophie: il sera profitable, en conclusion, de considérer la valeur de la philosophie et les motifs qu’on peut avoir de l’étudier. Il est d’autant plus nécessaire de traiter cette question que bien des hommes, sous l’influence de la science ou de la vie pratique, inclinent à penser que la philosophie n’est rien d’autre qu’un jeu innocent mais frivole, l’art de couper les cheveux en quatre, bref un ensemble de controverses sur des sujets où la connaissance est impossible.

Cette vision de la philosophie résulte pour une part d’une fausse conception des buts de l’existence, et pour une part d’une appréciation erronée des bienfaits que la philosophie est susceptible d’apporter. Par l’intermédiaire des inventions techniques, la physique est utile à une foule de gens qui en ignorent tout; si bien que ce n’est pas seulement, ou surtout, pour l’effet qu’elle a sur le spécialiste, qu‘il faut en recommander l’étude, mais bien en raison de son action sur le genre humain. Or ce genre d’utilité n’appartient pas à la philosophie. Si son étude a quelque valeur pour d’autres que le spécialiste, ce doit être indirectement, à travers les effets qu‘elle peut avoir sur la vie de celui qui s’y consacre. C’est dans cette influence qu’il faut d’abord chercher la valeur de la philosophie. De plus, sous peine d’échouer dans cette tentative, il faut nous libérer des préjugés de ce qu’on nomme à tort « l’esprit pratique ». « L’esprit pratique », au sens habituel de cette expression, ne connaît que les besoins matériels de l’humanité, il sait que l’homme doit entretenir son corps, il a oublié que son esprit réclame aussi de la nourriture. Même si tous les hommes avaient assez pour vivre, même si la misère et la maladie avaient été supprimées autant qu’il est possible, il resterait encore beaucoup à faire pour construire une société digne de ce nom ; et même dans le monde tel qu’il est, les biens de l’esprit sont au moins aussi importants que les biens du corps. La valeur de la philosophie est exclusivement de l’ordre de ces biens de l’esprit ; seul celui qui n’est pas indifférent à cet ordre peut se persuader que la philosophie n’est pas une perte de temps.

Comme toute autre discipline, la philosophie vise d’abord à connaître. La connaissance qui est sa visée propre est celle qui procure l’unité systématique au corps des sciences, et qui résulte d’un examen critique des fondements de nos convictions, préjugés, et croyances. Mais il faut bien reconnaître que dans son effort pour apporter des réponses précises à ces questions, la philosophie n’a pas rencontré un succès considérable. Un mathématicien, un minéralogiste ou un historien, comme n’importe quel homme de science, à qui l’on demande quelles vérités déterminées sont reconnues dans sa discipline, pourra répondre aussi longuement que vous êtes disposé l’écouter. Mais posez la même question au philosophe : s’il est de bonne foi, il devra avouer que sa discipline n’est pas parvenue aux résultats positifs qu’on trouve dans les autres sciences. Il est vrai que cet état de chose s’explique en partie ainsi : dès qu’une connaissance bien définie d’un domaine devient possible, ce domaine cesse d’appartenir à la philosophie et devient l’objet d’une science distincte. L’étude des cieux, qui appartient maintenant à l’astronomie, faisait autrefois partie de la philosophie, le grand ouvrage de Newton avait pour titre « Principes mathématiques de la philosophie naturelle ». De même l’étude de l’esprit humain était une partie de la philosophie, elle s’en est aujourd’hui séparée pour devenir la psychologie scientifique. De sorte que l’incertitude de la philosophie est dans une large mesure plus apparente que réelle, les questions qui ont trouvé une réponse définie sont rangées dans la science, et celles qui restent ouvertes forment cette sorte de résidu qu’on appelle la philosophie.

Mais, touchant l’incertitude de la philosophie, ce n’est là que la moitié de la vérité. Bien des questions, en particulier celles qui présentent le plus grand intérêt pour notre existence spirituelle, doivent rester insolubles, pour autant qu’on puisse le savoir, à moins que les pouvoirs de l’intellect humain changent radicalement. L’univers présente-t-il une unité de plan et de but, ou n’est-il qu’une rencontre fortuite d’atomes ? La science est-elle un fait permanent dans l’univers, d’où l’espoir d’un progrès indéfini en sagesse, ou n’est-elle qu’un accident transitoire sur une petite planète où la vie finira par s’éteindre ? Le bien et le mal ont-ils un sens pour l’univers, ou n’ont-ils de sens que pour l’homme ? Ce sont là des questions philosophiques, auxquelles les philosophes ont apporté des réponses variées. Peut-être existe-t-il d’autres voies pour découvrir la réponse : mais il semble qu’on ne puisse démontrer la vérité d’aucune des réponses proposées par la philosophie. Et pourtant, aussi mince que soit l’espoir de parvenir à une solution, c’est qu’une partie de la tâche de la philosophie de poursuivre ces interrogations, de nous faire prendre conscience de leur enjeu, d’examiner les différentes approches qu’on peut en avoir, et de garder vivant cet intérêt spéculatif pour l’univers que la connaissance assurée, trop bien établie, peut tuer si l’on s’y laisse enfermer.

Bien des auteurs, il est vrai, ont pensé que la philosophie pouvait déterminer le vrai sur de telles questions. Ce qui est de la plus haute importance du point de vue de la croyance religieuse devait pouvoir être démontré, prétendaient ils, par des preuves au sens strict. Pour juger de la valeur de ces tentatives, il faut prendre une vue d’ensemble de la connaissance humaine, de ses méthodes et de ses limites. Il serait certes imprudent d’avoir une position dogmatique sur ce sujet, mais si les recherches menées dans les chapitres précédents ne nous ont pas égarés, il nous faut renoncer à l’espoir de trouver des preuves philosophiques des croyances religieuses. Et donc nous ne pouvons mettre au compte de la valeur de la philosophie un ensemble bien défini de réponses à ces questions. Une fois encore, la valeur de la philosophie ne peut résider dans un corps de connaissances déterminées.

En fait, c’est dans son incertitude même que réside largement la valeur de la philosophie. Celui qui ne s’y est pas frotté traverse l’existence comme un prisonnier des préjugés du sens commun, croyances de son pays ou de son temps, de convictions ont grandi en lui sans la coopération qui le de la raison. Tout dans le monde lui parait aller de soi, tant les choses sont pour lui comme ceci et pas autrement, tant son horizon es limité; les objets ordinaires ne le questionnent pas, les possibilités peu familières sont refusées avec mépris. Mais nous l’avons vu dès le début de ce livre : à peine commençons-nous à philosopher que même les choses de tous les jours nous mettent sur la piste de problèmes qui restent finalement sans réponse. Sans doute la philosophie ne nous apprend-elle pas de façon certaine la vraie solution aux doutes qu’elle fait surgir : mais elle suggère des possibilités nouvelles, elle élargit le champ de la pensée en la libérant de la tyrannie de l’habitude. Elle amoindrit notre impression de savoir ce que sont les choses ; mais elle augmente notre connaissance de ce qu’elles pourraient être ; elle détruit le dogmatisme arrogant de ceux qui n’ont jamais traversé le doute libérateur, et elle maintient vivante notre faculté d’émerveillement en nous montrant les choses familières sous un jour inattendu.

Mais à côté de cette fonction d’ouverture au possible, la philosophie tire sa valeur – et peut-être est-ce là sa valeur la plus haute – de la grandeur des objets qu’elle contemple, et de la libération à l’égard de la sphère étroite des buts individuels que cette contemplation induit. La vie de l’homme naturel est bornée par l’horizon de ses intérêts privés : sa famille, ses amis peuvent y être compris, mais le monde extérieur n’y est perçu que comme une aide ou un obstacle au cercle étroit de ses désirs. Une telle existence a quelque chose de fébrile et d’enfermé, à côté du calme et de la liberté de la vie philosophique. La sphère privée des intérêts liés aux instincts est un petit monde, placé au sein d’un vaste et puissant univers qui tôt ou tard détruira notre monde privé. À moins d’élargir nos intérêts à la totalité du monde extérieur, nous sommes comme la garnison d’une forteresse assiégée sachant que l’ennemi interdit toute évasion et que la reddition finale est inévitable. C’est là une vie qui ignore la paix, toute à la lutte entre insistance du désir et l’impuissance de la volonté. D’une façon ou d’une autre, si nous voulons d’une existence forte et libre, nous devons fuir la prison de ce combat.

La contemplation philosophique est l’une des voies de la libération. De son point de vue supérieur, elle n’a pas à diviser l’univers en deux camps ennemis – l’ami et l’adversaire, l’utile et l’hostile, le bien et le mal : elle embrasse le tout d’un coup d’œil impartial. Quand elle est sans mélange, la contemplation philosophique ne prétend pas prouver que le reste de l’univers est accordé à l’homme. Toute acquisition du savoir est un élargissement du Moi, mais la meilleure façon de parvenir à cet élargissement est de ne pas le rechercher directement. On l’obtient quand le désir de savoir est seul à agir, quand l’étude de l’objet n’est pas animée par le désir de lui trouver tel ou tel caractère, quand le Moi est prêt à s’effacer devant l’objet lui-même. Mais ce n’est pas en s’attachant à montrer que le monde ressemble au Moi au point que la connaissance est possible sans ouverture au plus lointain, à ce qui semble le plus étranger, ce n’est pas ainsi qu’on parvient à cet élargissement du Moi. Le désir de prouver la parenté du monde et du Moi est une forme d’affirmation de soi, et, comme toute auto-affirmation, elle empêche le Moi de se développer, ce qu’il voudrait pourtant, ce dont il se sait aussi capable. L’auto-affirmation de soi, dans la spéculation philosophique comme partout ailleurs, voit dans le monde un simple moyen de parvenir à ses fins; le monde finit par compter moins que le Moi, de sorte que le Moi réduit à sa mesure tout ce que le monde pourrait lui apporter. Dans la contemplation, au contraire, nous partons du non-Moi, et la grandeur : de l’objet élargit les frontières du Moi ; l’esprit qui contemple l’infinité de l’univers participe de son infinité.

C‘est ainsi que les philosophies qui assimilent l‘univers a l‘Homme ne vont pas dans le sens d’un progrès spirituel. La connaissance est une forme d’union du Moi et du non-Moi ; comme toute union, elle est mise en danger par la volonté de puissance, et donc par la tentative de concevoir l’univers sur le modèle de ce que l’homme trouve en lui-même. Tout un courant philosophique veut que l’Homme soit la mesure de toute chose, qu’il n’y ait de vérité qu‘humaine, que l’espace, le temps, les universaux soient des formes de l‘esprit, bref que ce qui n‘est pas une création de l’esprit, si tant est que cela existe, soit inconnaissable et ne compte pas. C’est la une conception fausse, si nos analyses sont correctes ; mais outre qu‘elle est fausse, elle a pour effet de priver la contemplation philosophique de ce qui lui donne sa valeur, puisqu’elle l’assujettit au Moi. La connaissance, dans l’esprit de cette conception, n’est plus une union avec le non-Moi ; ce n’est que l’ensemble des préjugés, des habitudes, et des désirs qui tissent un voile impénétrable entre l’homme et le monde. Celui qui trouve son bien dans une telle théorie de la connaissance ressemble à un homme qui ne quitterait jamais son foyer par peur de n’être pas obéi au-dehors.

La véritable contemplation philosophique, tout au contraire, trouve sa satisfaction dans l’ouverture maximale au non-Moi, dans tout ce qui grandit son objet, et par contrecoup le sujet connaissant. Dans la contemplation, ce qui est d’ordre personnel ou privé, ce qui est lié a l’habitude, à l’amour de soi ou au désir, tout cela déforme l’objet et nuit à cette union que l‘intellect recherche. En dressant une barrière entre le sujet et l’objet, l’ordre de l’intérêt privé constitue une prison pour l’esprit. L’esprit libre observera le monde comme Dieu peut le faire, hors de l’ici et du maintenant, sans espoir et sans peur, dégagé des entraves que représentent les croyances de la coutume et les préjugés de la tradition, dans le calme de l’absence de passion, porté par le seul désir de connaitre d’une connaissance impersonnelle et purement contemplative, autant qu’il est possible à l’homme. Par là même, l’esprit libre mettra la connaissance abstraite, universelle, pure de l’accidentel que comporte toute histoire personnelle, bien au-dessus de la connaissance tirée des sens ; car la connaissance sensible est nécessairement liée à un point de vue exclusif et privé, à un corps, à un appareil sensoriel qui déforme tout autant qu’il révèle.

L’esprit qui s’est accoutumé à une telle liberté, à l‘impartialité de la contemplation philosophique, en gardera les traits dans le monde de l’action et des sentiments. Pour lui, désirs et projets ne seront qu’une partie du tout ; il les regardera avec détachement, parce qu’il voit bien qu’ils ne sont que des fragments infiniment petits d’un monde où les actions des hommes sont presque sans effet. Cette qualité de l’esprit qui, dans la contemplation, prend la forme du désir absolu de vérité, c’est, dans l’action, la justice, et dans le domaine des sentiments cet amour universel qui va à tous, au lieu d’être réservé à ceux qu’on juge utiles ou remarquables. Si bien que non seulement la contemplation élargit le cercle des objets de la pensée, mais elle multiplie également les objets de nos actions et de nos affections : elle fait de nous les citoyens de l’univers, et non les assiégés d’une cité en guerre contre le reste du monde. C’est cette citoyenneté universelle qui constitue la vraie liberté de l’homme, qui le libère de l’esclavage où le maintient le cercle étroit de ses espoirs et de ses peurs.
Pour résumer cette discussion: s’il faut étudier la philosophie, ce n’est pas pour trouver des réponses définies à ses questions, car la vérité, ici, nous reste en général inaccessible ; c’est bien plutôt pour les questions elles-mêmes ; car ces questions élargissent notre conscience du possible, enrichissent l‘imagination intellectuelle, et diminuent cette assurance dogmatique qui ferme l’esprit à la spéculation ; mais c’est surtout parce que la grandeur du monde que la philosophie contemple élève l’esprit, qui peut ainsi réaliser cette union avec l’univers qui constitue son souverain bien. »

Édition Payot – p. 177 à 185.

Bertrand RUSSELL

12.05.2016

« La preuve, ou plutôt la haute probabilité, de principes comme la loi de gravitation, est fournie par une combinaison de l’expérience avec quelque principe tout à fait a priori, comme le principe d’induction. De sorte que la connaissance intuitive, qui est la source de toute la connaissance des vérités, est de deux sortes : la connaissance purement empirique, qui nous apprend l’existence et nous indique certaines propriétés de particuliers dont nous avons l’expérience directe ; et la connaissance pure a priori, qui nous donne les connexions entre universaux, et nous permet de tirer des inférences à partir des faits particuliers fournis par la connaissance empirique. Quant a la connaissance dérivée, elle dépend toujours d’une connaissance pure a priori, mais souvent aussi de certaines connaissances empiriques. »

Problèmes de philosophie, Bertrand RUSSELL, p. 172-173.

Si vous n’avez pas compris, c’est normal. Ce paragraphe fait office de résumé de la pensée du philosophe développée progressivement dans le livre. Et quand bien même, j’ai l’avantage d’avoir lu toute l’oeuvre avec attention, je ne suis pas certain de comprendre précisément cet extrait ! ^^ Bonne chance !

Edon Duraku

09.05.2016

J’avoue qu’il est besoin d’un long exercice, et d’une méditation souvent réitérée, pour s’accoutumer à regarder de ce biais toutes les choses; et je crois que c’est principalement en ceci que consistait le secret de ces philosophes, qui ont pu autrefois se soustraire de l’empire de la fortune et, malgré les douleurs et la pauvreté, disputer de la félicité avec leurs dieux. Car, s’occupant sans cesse à considérer les bornes qui leur étaient prescrites par la nature, ils se persuadaient si parfaitement que rien n’était en leur pouvoir que leurs pensées, que cela seul était suffisant pour les empêcher d’avoir aucune affection pour d’autres choses; et ils disposaient d’elles si absolument, qu’ils avaient en cela quelque raison de s’estimer plus riches, et plus puissants, et plus libres, et plus heureux, qu’aucun des autres hommes qui, n’ayant point cette philosophie, tant favorisés de la nature et de la fortune qu’ils puissent être, ne disposent jamais ainsi de tout ce qu’ils veulent.

DESCARTES - Discours de la méthode.

04.05.2016

Ce n’est pas assez d’avoir l’esprit bon, mais le principal est de l’appliquer bien. Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices, aussi bien que des plus grandes vertus; et ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup davantage, s’ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent, et qui s’en éloignent.

DESCARTES - Discours de la méthode.

27.04.2016

Çka ka shpija, kallxon fëmija. Çka ka gazeta express, kallxon shpija.

Edon Duraku

22.04.2016

L’espérance est un de ces remèdes qui ne guérissent pas mais qui permettent de souffrir plus longtemps.
Marcel Achard

21.04.2016

Les pires tyrans sont ceux qui savent se faire aimer.
Spinoza

24.03.2016

Il y a dans ce monde deux êtres qui tressaillent profondément : la mère qui retrouve son enfant, et le tigre qui retrouve sa proie. 
Victor Hugo

23.03.2016

Un jour, un prolétaire de l’Albanie socialiste se retrouve dans l’au-delà et rencontre Skënderbeu, le héros national des Albanais. Skënderbeu lui demande ce que deviennent ses descendants, et le prolétaire lui dit qu’ils ne vont pas si bien que ça, parce qu’ils travaillent trop et sont mal payés. Mais le pire c’est qu’ils sont assoiffés de sexe et qu’ils ne trouvent rien. « On est en grand manque de femmes, lui dit-il. Seule la nomenklatura peut baiser à sa guise, mais nous, les prolétaires, nous crevons littéralement. » Embarrassé, Skënderbeu lui demande si au moins ils se branlent pour se soulager. « Même ça, malheureusement, c’est impossible, répond le prolétaire, parce que le slogan du Parti c’est : nous construisons le socialisme avec une arme dans une main et une pioche dans l’autre. Du coup, on a les deux mains prises en permanence.
Gazmend Kapllani - Petit journal de bord des frontières

11.03.2016

L’hospitalité est une vertu chez les peuples barbares et une marchandise chez les peuples civilisés.
Victor Hugo

02.03.2016

Banksy

01.03.2016

Republika e Hashim Thaçit ! Voici la nouvelle république du président du Kosovo, Hashim Thaçi !

Edon Duraku

28.02.2016

Cette nuit, on campe devant l’immeuble du gouvernement pour exiger la démission de celui-ci et empêcher l’élection à la présidence de l’État le criminel : Hashim Thaçi.

Edon Duraku

23.02.2016

Një qëllim fisnik nuk mund të realizohet me metodat makiaveliste të intrigave dhe të shpifjeve. Bashkimin e Italisë nuk e solli mendimi politik i Makiavelit por vetëm mendimi politik i Macinit dhe lufta vetmohuese e një morali tejet të lartë e Garibaldit. Makiaveli e ka përshkruar luftën politike për pushtet të sundimtarëve të ndryshëm të paskrupullt dhe të princërve të Italisë feudale. Ai u jepte atyre udhëzime se si ta përforcojnë pushtetin dhe ka pasur besim se ndonjëri prej tyre do ta shfrytëzojë atë pushtet në favor të bashkimit të Italisë. Mjeshtritë të cilat i përshkruan dhe i rekomandon ai sigurisht që janë shfrytëzuar edhe më parë, por edhe pas tij, në luftërat e përgjakshme për pushtet nga ana e oborrtarëve të ndryshëm dhe despotëve, nga ana e tiranëve dhe diktatorëve të vjetër e modernë, por kurrë ndonjëherë ato, gjatë gjithë historisë, nuk e kanë sjellë fitoren e çfarëdo lëvizjeje politike serioze dhe as forcimin e çfarëdo pushteti demokratik. Ato mund të sjellin forcimin e pushteteve dhe të pushtetmbajtësve despotikë, autokratikë, autoritarë dhe totalitarë; ato janë metoda të një lufte të paskrupullt, të paturpshme dhe të përgjakshme për pushtet, por ato janë në kundërshtim të ashpër dhe të thellë me vetë nocionin e demokracisë.

Ukshin Hoti

20.02.2016

Shum intersant puna tek shqiptarët. Në një vend ku dhuna ndaj fëmijëve është tepër e madhe, ku dhuna ndaj femrës është tepër e madhe dhe ku dhuna ndaj kafshëve është shum e madhe. Njeriu çuditet se si mund të thojn vetëvendosja po përdor dhun ? Tek Shqiptarët problemi nuk qëndron tek mospranimi i dhunës, por tek mospranimi i dhunës kundër autoritetit.

Edon Duraku

15.02.2016

En 529, l’empereur romain Justinien ferma l’école néo-platonicienne d’Athènes. Les philosophes, ne pouvant plus offrir leurs enseignements,
se rendirent alors dans le monde arabe. Moins de 100 ans plus tard, naissait l’islam… quel curieux hasard…
Edon Duraku

11.02.2016

Comment peut-on aimer un intellectuel ? Ils ont une balance à la place du coeur et une petite cervelle au bout de la queue.

Simone De Beauvoir

06.02.2016

If God really existed, it would be necessary to abolish him

Mikhail Bakunin

31.01.2016

Krejt po thojn Zot i madhë Zot i madhë. Por nvaret sa është i gjatë. Në qofse është më i vogël se 1m84. Më i madhë si unë nuk është.
Edon Duraku

30.01.2016

Certains jours vous êtes le pigeon, et certains jours vous êtes la statue.
Ricky Gervais.

28.01.2016

« Po shkruaj sepse është e vetmja mënyrë që mund të flasi duke heshtur. »

28.01.2016

Je questionne un passeur :
– Que ferez-vous lorsque les visas seront libéralisés au Kosovo.
– Je ne m’inquiète pas, il y a encore beaucoup d’Albanais qui ont des interdictions de séjour dans l’UE.
Edon Duraku

27.01.2016

Në një supermarket i kerkova 500 gram mandarina dhe shitësja me pyeti :
– gjys kile apo ?
– Po.
Pe mbush thesin pe peshon dhe me thot :
– Kam qit pak me shum a pengon ?
– Jo s’ështe gje, por sa po peshon krejt ?
– 1 kile dhe 45 gram.
U qesha dhe i thash :
– Me treguet njëher se i keni qit pak me shum por ju 2 herë më tëper e pasket mbush.
Ajo :
– Hajt se hahen këto !
U qesha, por në fund e hangra !
Çudira shqiptare !
Edon Duraku

25.01.2016

Fumer est la plus grande cause de statistiques.

François Rollin

28.01.2016

Les femmes préfèrent être belles, plutôt qu’intelligentes parce que, chez les hommes, il y a plus d’idiots que d’aveugles.

Yvonne Printemps

22.01.2016

« Si sheqer, si bombona, për ty kam me dhon miliona »

Rroftë muzika shqiptare !

Edon Duraku

25.01.2016

Edon Duraku

17.12.2015

Le problème en ce bas monde est que les imbéciles sont sûrs d’eux et fiers comme des coqs de basse cour, alors que les gens intelligents sont emplis de doute. 

Bertrand Russell

13.12.2015

« Si les riches pouvaient payer les pauvres pour mourir à leur place, les pauvres gagneraient bien leur vie. »

10.12.2015

Mendoj se kushdo që shkruan krijon një marrëdhënie të veçantë me gjuhën ; ajo është një dashnore që duhet të joshë përgjithmonë për ta mbajtur atë gjallë ; aq më teper që e joshim, aq më shumë e duam atë ; dhe më shumë që e duam, aq më shumë zbulojmë vështirësitë dhe kënaqësitë që të ndjejm për të dashur ; pastaj i shtyjm kufijtë, duke kapërcyer pengesat, i tejkalojmë ; dhe një ditë ndoshta, sikur të jemi të rraskapitur nga një marshimi i gjatë dhe i dhimbshme, ajo do të ofronte për ne, në të gjithë bardhësinë e saj, dhe në këtë mënyrë, mund të formojmë me të, një tërësi të pandashme.
Gazmend Kapllani

08.12.2015

Celui qui n’a pas vécu dans sa chair cette situation ne sait pas ce que signifie le mot « papiers. » Sans papiers, tu ne peux pas dormir. Sans papiers, tu ne peux pas rêver. Sans papiers, tu ne peux pas aimer. Sans papiers, tu ne peux pas faire de projets. Sans papiers, tu ne peux pas louer un appartement pour vivre décemment. Tu penses jour et nuit à tes papiers, cela devient une véritable hantise.
Gazmend Kapllani - Je m'appelle Europe

08.12.2015

Un petit jardin pour se promener, et l’immensité pour rêver. À ses pieds ce qu’on peut cultiver et cueillir ; sur sa tête ce qu’on peut étudier et méditer ; quelques fleurs sur la terre et toutes les étoiles dans le ciel.

Victor Hugo

22.11.2015

Ceux qui prétendent dire tout haut ce que les autres pensent tout bas, feraient mieux de penser plus haut et parler plus bas.

Grégoire Lacroix

19.11.2015

Ibrahim Krajkova – LECI – 1948-2015.

Edon Duraku

14.11.2015

La diplomatie c’est de dire : Oh le joli petit chien tout en cherchant un bâton.

Talleyrand

13.11.2015

« I ka nga nënës, babës, dajëve ose tjerë. » Shpesh thojnë Shqiptarët kështu. Por kjo tregon në vëtveten dorëheqjen e edukatëve të fëmijëve. Sepse, sipas tyre, fëmija nuk mund të drejtohet : është nje objetk i mbushur me karakteristika të paracatkuar prej paraardhësit të tij.

Edon Duraku

12.11.2015

Dans ce trajet si court de la branche à la terre,
Comme elles savent mettre une beauté dernière,
Et malgré leur terreur de pourrir sur le sol,
Veulent que cette chute ait la grâce d’un vol !
Edmond Rostand - Cyrano de Bergerac

10.11.2015

L’individu divisé entre une volonté de puissance et un complexe d’infériorité établit entre la société et lui le plus de distance possible afin de n’avoir pas à affronter l’épreuve du réel. Il sait qu’elle minerait des prétentions qu’il ne peut maintenir que dans l’ombre de la mauvaise foi.
Simone de Beauvoir

07.11.2015

Le drame de la femme, c’est ce conflit entre la revendication fondamentale de tout sujet qui se pose toujours comme l’essentiel et les exigences d’une situation qui la constitue comme inessentielle.
Simone de Beauvoir

10.10.2015

Tout ce qui a été écrit par les hommes sur les femmes doit être suspect, car ils sont à la fois juge et partie.

Poulain de la Barre

09.10.2015

Jamais il n’y eut guerre plus complexe que celle de Syrie. C’est que l’homme est de plus en plus intelligent…
Bernard Pivot

06.10.2015

Aux USA, ils veulent des armes pour se défendre en cas de tuerie mais à chaque tuerie, y en a pas un qui sort une arme pour se défendre…
Edon Duraku

03.11.2015

Un enfant fou vient de décapiter une mouche, on lui met du scotch sur la bouche.
Stupeflip

02.10.2015

L’ironie est faite pour ne tromper personne, sinon ceux qui l’a considère trompeuse. Soit parce qu’ils jouissent de son art raffiné et impudent de tourner tout le monde en dérision, soit parce qu’ils se sentent, au contraire, eux aussi visé par elle. En elle, tout doit être à la fois jeu et sérieux ; à la fois direct et franc ; et en même temps profondément dissimulé. Elle naît de l’union du savoir-vivre et d’un esprit scientifique, de la conjonction d’une philosophie à la fois parfaitement instinctive et parfaitement consciente de soi. Elle consiste et résulte en un sentiment du conflit insoluble entre l’absolu et le relatif, de l’impossibilité et en même temps de la nécessité d’une communication totale entre l’absolu et le relatif. Elle est la plus libre des libertés, car à travers elle, on se transcende soi-même, mais aussi la plus légitime car elle est absolument obligatoire. C’est bon signe que les béotiens ne sachent pas comment réagir devant cette constante parodie de soi-même, qu’ils n’hésitent constamment entre croyance et méfiance, jusqu’à ce qu’ils se sentent ivres et ne voient que bouffonnerie dans le sérieux et sérieux dans la bouffonnerie.
Friedrich Schlegel - XIXème.

01.10.2015

Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne.

Colette

30.09.2015

« Un homme riche fit entrer Diogène chez lui. Diogène eut alors l’envie de cracher, mais l’homme lui dit de ne surtout pas cracher par terre. Finalement, Diogène lui lança son crachat au visage en lui criant que c’était le seul endroit sale qu’il eût trouvé. »

27.09.2015

Le désir de n’être pas loué équivaut à celui d’être loué deux fois et qu’une action désintéressée trouve son intérêt le plus puissant dans le fait même de se nier comme intéressée. 
La Rochefoucauld.

27.09.2015

🇫🇷
Un jour, Diogène parlait de sujets importants mais n’était pas écouté. Il se mit alors à imiter le chant des oiseaux et une foule de personnes s’approcha de lui. Il injuria les passants leurs reprochant de préférer écouter des sottises que des choses sérieuses.
Sur Facebook c’est pareil. Les « like » sont à Facebook ce que la foule est à Diogène.

🇦🇱
Një ditë, Diogjeni folke për tema të rëndësishme, por askush nuk e degjonte. Atehere, filloi të imitojë cicërimat e zogjve dhe një grup njerëzish iu afrua. Diogjeni i ofendoj kalimtarët dhe i kritikoj sepse ata preferojshin me degju gjëra të kota se gjëra serioze.
Në Facebook është njëjtë. « Likat » janë në Facebook shka janë kalimtarët për Diogjenin.

Edon Duraku

21.09.2015

On se soucie moins des choses qu’on voit la veille que des choses imaginaires qui nous apparaissent dans le sommeil

Diogène

18.09.2015

🇫🇷
La nature nous a donné une langue et deux oreilles afin que nous écoutions le double de ce que nous disons.”

🇦🇱
Natyra na ka dhonë nji gjuhë e dy veshë, që me ni dyfish ma shumë se që flasim.
Zenoni i Eleas

Zénon d’Eléé - Zenoni i Eleas

08.09.2015

🇫🇷
« Notre Père qui êtes aux cieux… restez-y… »

🇦🇱
« Zoti madhë qe je në qiell…. rri qaty ku je… »

Jacques Prévert

09.08.2015

Voici les lois en usage chez eux. La plus sage est à mes yeux la suivante, en vigueur également me dit-on, chez les Énètes d’Illyrie : dans chaque bourgade, une fois par an, on procédait à la cérémonie que voici : toutes les filles arrivées à l’âge du mariage étaient réunies et conduites ensemble en un même lieu, et les hommes s’assemblaient autour d’elles. Un crieur public les faisait lever l’une après l’autre et les mettait en vente, en commençant par la plus belle ; celle-ci vendue pour une forte somme, il mettait aux enchères la seconde en beauté. Toutes étaient vendues pour être épousées. Les Babyloniens d’âge à se marier qui étaient riches se disputaient aux enchères les plus belles ; les gens du peuple en âge de se marier qui, eux, ne tenaient pas à la beauté, recevaient au contraire une somme d’argent en prenant les filles les plus laides. En effet, la vente des plus jolies filles terminée, le crieur faisait lever la plus laide et l’offrait à qui voulait l’épouser au prix le plus bas, pour l’adjuger enfin à l’acquéreur le moins exigeant. L’argent venait de la vente des jolies filles, qui mariaient ainsi les laides et les infirmes. Personne n’avait le droit de marier sa fille à son gré, ni d’emmener chez soi la fille achetée sans fournir de répondant : il fallait pour l’emmener présenter des répondants qui garantissaient le mariage. Si les mariés ne s’entendaient pas, la loi portait qu’on rendait l’argent. Il était également permis aux gens d’un autre bourg de se porter acheteurs. C’était une excellente loi, mais elle n’est plus en usage ; ils ont récemment adopté d’autres mesures pour empêcher leurs filles d’être maltraitées ou emmenées à l’étranger ; car depuis la prise de Babylone, qui a fait leur malheur et leur ruine, les gens du peuple qui sont dans l’indigence prostituent leurs filles.
Hérodote

26.05.2015

Mais aussitôt qu’Hector voit Patrocle au grand cœur se retirer, blessé par l’airain pénétrant, il traverse les rangs et s’approche de lui, puis, de sa javeline, il le frappe au bas-ventre et pousse à fond le bronze. Le preux tombe avec bruit, et l’armée achéenne en ressent un grand deuil. […] Le trépas l’enveloppe. Son âme abandonnant ses membres, prend son vol et descend chez Hadès, déplorant son destin, quittant jeunesse et force.

Homère - L'Iliade, chant XVI.

18.05.2015

Le sophisme crocodilien

« Un crocodile attrape un enfant qui jouait sur la berge d’une rivière et dit à sa mère : « Si tu me dis la vérité, je te rendrai ton enfant, mais si tu me dis quelques chose de faux, je ne te le rendrai pas ». La mère, habile dialecticienne, punit le crocodile en le mettant dans une situation impossible. Elle dit au reptile : « Tu ne me rendras pas mon enfant ! ».

L’animal se trouve alors en effet dans l’impossibilité d’adopter une quelconque attitude sans tomber dans la contradiction. Car, si la mère dit la vérité en disant : « Tu ne me rendras pas mon enfant », alors que le crocodile devra le lui rendre puisqu’elle a dit la vérité ; mais comme elle a dit « Tu ne me rendras pas mon enfant », elle n’a pas dit la vérité, et alors l’animal ne devras pas rendre l’enfant. Or, en ne rendant pas l’enfant, le crocodile fera que la mère aura dit la vérité, auquel cas…

La phrase prononcée par la mère est dite indécidable. Elle est de type suifalsificateur, c’est-à-dire qu’elle contredit elle-même ses propres conditions de vérité : elle est vraie dans la mesure où elle est fausse et fausse dans la mesure où elle est vraie… »

Quintilien

28.04.2015

Kerkoj femra që i kanë ndërmjet 18 dhe 35 vjet për të ripopulluar Kosovën dhe kompensuar numrin e banorve që po ikin masivisht prej muaj të fundit. Do të qendroj ne Kosovë deri me 28 shkurt. Kandidatet duhen të paraqiten para kesaj date. Faleminderit.

Edon Duraku

16.02.2015

Les étoiles criblaient de lumière le ciel de ce village de montagne, et le silence et le froid rendaient l’obscurité immatérielle. C’était comme si toute substance solide s’était volatilisée dans l’espace éthéré qui nous entourait, nous enlevait notre individualité et nous plongeait, tout transis, dans l’immense nuit. Il n’y avait pas un seul nuage qui, bloquant une portion de ciel étoilé, puisse donner une perspective à l’espace.
Albert Camus

10.02.2015

Je savais qu’au moment où le grand esprit directeur porterait l’énorme coup qui diviserait l’humanité en à peine deux factions antagonistes, je serai du côté du peuple. Et je sais, car je le vois gravé dans la nuit, que moi, l’éclectique disséqueur de doctrines et le psychanalyste de dogmes, hurlant comme un possédé, je prendrai d’assaut les barricades ou les tranchées, je teindrai mon arme dans le sang et, fou furieux, j’égorgerai tous les vaincus qui tomberont entre mes mains. Et comme si une immense fatigue réprimait ma récente exaltation, je me vois tomber, immolé à l’authentique révolution qui standardise les volontés, en prononçant le mea culpa édifiant. Je sens déjà mes narines dilatées, savourant l’âcre odeur de la poudre et du sang, de la mort ennemie. Je raidis déjà mon corps, prêt à la bataille et je prépare mon être comme une enceinte sacrée pour qu’y résonne, avec de nouvelles vibrations et de nouveaux espoirs, le hurlement bestial du prolétariat triomphant.

Ernesto CHE Guevara

30.01.2015

O Malet e Malësis,
dhe ju o politikanat e ngrat,
Gjepat e gjera me pare,
qe ju kam ndërmend dite e natë
ju kam ndërmend dite e natë.
Oj Kosovë oj nëna ime…
Edon Duraku

08.12.2014

Ces êtres appartenaient à cette classe bâtarde composée de gens grossiers parvenus et de gens intelligents déchus, qui est entre la classe dite moyenne et la classe dite inférieure, et qui combine quelques-uns des défauts de la seconde avec presque tous les vices de la première, sans avoir le généreux élan de l’ouvrier ni l’ordre honnête du bourgeois. C’étaient de ces natures naines qui, si quelque feu sombre les chauffe par hasard, deviennent facilement monstrueuses. Il y avait dans la femme le fond d’une brute et dans l’homme l’étoffe d’un gueux. Tous deux étaient au plus haut degré susceptibles de l’espèce de hideux progrès qui se fait dans le sens du mal. Il existe des âmes écrevisses reculant continuellement vers les ténèbres, rétrogradant dans la vie plutôt qu’elles n’y avancent, employant l’expérience à augmenter leur difformité, empirant sans cesse, et s’empreignant de plus en plus d’une noirceur croissante. Cet homme et cette femme étaient de ces âmes-là.
Victor Hugo

04.12.2015

Pour montrer son désaccord à la politique russe en Ukraine, la Suisse n’a pas invité l’aviation russe à Payerne pour le centenaire des forces aériennes. Je suis par conséquent, fier, par la décision prise par nos autorités. C’est par des décisions importantes, courageuses et concrètes comme celle-ci qu’on reconnaît l’intégrité et les valeurs digne d’un grand État. Merci la Suisse.
Edon Duraku

12.08.2014