29005 Chapitre 8 : Le suicide collectif CHAPITRE 8
Vélo triste à Amsterdam — 2015 — l’edoniste. « Il aurait pu trouver mieux » (Ka mujt me gjetë ma mirë). Cette phrase résonnait dans toutes les bouches des membres de ma famille lorsqu’on venait d’apprendre les fiançailles d’un de mes cousins germains. Quelques jours plus tôt, ma tante avait appris la décision de son fils. Elle accourait précipitamment de Slovénie, tandis que j’apprenais, à la fois, la nouvelle de son arrivée et les fiançailles de mon cousin. Je suis donc parti les voir chez mes grands-parents afin d’accomplir mon devoir : les féliciter. Ma tante était là en compagnie de deux autres Érinyes, le visage perplexe et le front légèrement plissé. Les Érinyes c’est le nom que je donne à mes six tantes maternelles depuis que je suis en Albanie. Bien que les Érinyes soit au nombre de trois dans la mythologie grecque, ma famille à elle seule en compte deux fois plus. La tristesse avait envahi toutes mes tantes. La plus concernée éclatait en sanglot. Son fils de 22 ans s’était fiancé sous la pression de son père. De plus, sa future belle-fille ne correspondait pas aux normes de beauté requises pour le bel éphèbe qu’est, à ses yeux, son fils unique1. Elle acceptait finalement le choix de ce dernier, mais elle reprochait à son mari, qui ayant apprécié la famille de la jeune fille, avait fortement orienté le choix de son fils2. Il aurait pu trouver mieux dit-elle enfin. Les Érinyes hochaient affirmativement la tête, n’aidant pas leur sœur qui se répandait davantage en pleurs. Ainsi débutait sa vie de belle-mère… Toutes ces larmes, n’était-ce pas un peu exagéré ? Pleurait-elle vraiment par déception ? Mon avis est qu’elle venait de réaliser qu’elle avait d’une certaine manière perdu son fils. Ma tante, l’assistante nouvellement retraitée avait du mal avec l’idée que l’assisté change d’assistante. Je suis quand même très heureux que mon cousin ne parle pas français, car le qualifier d’assisté risquerait de changer abruptement mes rapports avec lui. Après, même s’il venait à comprendre le français, il y a honnêtement très peu de chances qu’il se mette à lire. Bon, je devrais quand même me préparer à cette éventualité. Je lui dirais que cela n’a rien de personnel… c’est tout un système tu vois (faire de grands geste avec les bras)… que je souhaite dénoncer… toi finalement (le regarder profondément dans les yeux), comme moi d’ailleurs (prendre un air solennel) tu n’es qu’une victime du défaillant système socio-éducatif albanais. Ce n’est pas de ta faute (lui caresser légèrement l’épaule) mais ne pas en parler, c’est éviter le problème… et cela il faut le faire pour le bien de notre nation (Oh oui le petit élan nationaliste mais pas trop).
La jeunesse isolée
Généralement les Albanais aiment parler. Celui qui sait faire la discussion (muhabet) est par ailleurs un ami valeureux. S’ils aiment bavarder, les Albanais ne sont cependant pas enclins à confier aux autres leurs problèmes et leurs difficultés. Avouer ses faiblesses et celles de sa famille signifie pour eux montrer des failles face à un monde extérieur (rrethi)3 qui selon eux, est hostile. En apparence, tout va bien dans le meilleur des mondes, alors que beaucoup de choses pourraient aller mieux. Ils n’ont pas alors la possibilité d’échapper au carcan familiale pour trouver des solutions extérieures. La société albanaise est conformiste. La différence et la diversité les effraient. Les autres peuvent êtres des dangers potentiels, et s’il faut tout de même les respecter, il faut d’autant plus s’en méfier. La famille et le clan agissent en faveur de cette conformité. Si même aujourd’hui, les clans ont disparus, il subsiste toujours une survivance d’anciennes coutumes et surtout, vis-à-vis de la société, un comportement tribal qui est profondément ancré dans les mœurs albanaises. Ainsi, lorsque les Albanais discutent entre eux, il n’y a que très peu d’échanges véritables. Et si bien même ces mentalités ont globalement changé auprès des plus jeunes, rien ne favorise l’échange. Les jeunes sont, depuis l’enfance, habitués à ne fréquenter que les membres de leur famille ou de leur clan. S’ils sortent du village ce n’est uniquement pour voir d’autres membres de leur famille, comme le village de naissance de leur mère par exemple ou encore celui de leurs tantes maternelles. La société albanaise est ainsi cloisonnée. Hormis à l’école, elle offre une place très étroite à l’amitié. Les jeunes ayant mis un terme à leur parcours scolaire, sont d’autant plus victimes de cet isolement, et ne parlons pas de jeunes femmes qui vivent recluses chez elles. Il est ainsi difficile pour les jeunes de préserver des relations amicales pérennes et profondes. Si cette mentalité féodale isolationniste est à l’origine du problème, c’est avant tout le manque ou plutôt l’inefficacité des moyens de transports qui paralyse la jeunesse et contribue ainsi à maintenir cet état de claustration. Je développerais par ailleurs ce point dans ma prochaine chronique. Concernant, ma tante j’ignore fondamentalement pourquoi les fiançailles de son fils l’ont rendu triste. Par contre, ce dont je suis certain, ce qu’elle n’a trouvé aucun interlocuteur pour confier véritablement sa peine. Les Érinyes, sont par définition des déesses persécutrices, et même si, celles-ci ont la particularité de ne pas toujours le faire exprès, elles sont incapables d’aider psychiquement une personne. Si les Albanais ressentent souvent le besoin de parler, ils sont malheureusement confinés à se confier à certain cercle uniquement. C’est pourquoi je profite pour lancer un appel à tous les psychologues qui pourraient me lire. Venez en Albanie ! Le peuple Albanais a besoin de vous ! Et pourquoi pas une thérapie de groupe ? Quoiqu’il en soit, ma tante a vraiment besoin d’aller voir un psychologue… mon cousin aussi d’ailleurs… et que dire de mon oncle, il ferait déprimer plus d’un psy… puis l’autre cousin, celui qui s’invente des relations sexuelles avec toutes les filles du pays, c’est toute une clinique qu’il lui faudrait. Ce dernier est par ailleurs un féministe, il m’a un jour avoué qu’il ne voyait aucun inconvénient à ce que sa futur femme travaille et que lui reste à la maison pour garder les enfants. Mais quelle idée de génie ! C’est ce même féministe qui m’a un jour amené à l’insu de mon plein gré dans un bordel. Est-ce moi ou ai-je vraiment eu l’impression d’avoir vu apparaître un rictus sur le coin de votre bouche ? Vous ne croyez pas que c’était à l’insu de mon plein gré ? D’accord… Ah bon ? Si c’est comme ça, on stoppe tout ! On suspend la chronique ! Ne soyez pas étonnés, je ne vais tout de même pas accepter d’essuyer de telles accusations de votre part ! Voici donc les explications :Le lutin farceur
C’était il y a 8 ans, je me souviens car cette histoire concerne aussi ce cousin que j’ai mentionné plus haut et qui vient de récemment se fiancer. Je me rappelle très bien car ce dernier avait 16 ans au moment du drame. Je reviens donc à ce cousin mythomane qui m’a emmené dans un bordel et que je vais à partir de maintenant appeler : l’amant-de-toutes-ces-femmes. Il m’appelle un soir pour sortir boire un verre. J’acceptais à condition de pouvoir amener deux autres cousins avec qui je passais la soirée, dont le cousin nouvellement fiancé que je vais appeler : le-cousin-qui-avait-16-ans-à-l’époque-mais-qui-vient-de-nouvellement-de-se-fiancer-et-dont-la-mère-est-imménsémment-triste. C’est un peu long non ? Je vais l’appeler autrement : le-cousin-fiancé ! Bon en même temps ces histoires sont absolument privées, elles concernent ma famille et moi-même, je ne vois pas pourquoi devrais-je vous raconter tout cela ! Barrez-vous bande de voyeurs ! Je n’ai aucune raison à me justifier sur le fait qu’un jour peut-être à l’insu ou pas de mon plein gré on m’a attiré dans un bordel ! Et puis si j’aimais ça hein ? Merde, j’ai des dédoublements de la personnalité je crois bien que je devrais aussi consulter un psy. Bon continuons notre histoire absolument époustouflante. L’amant-de-toutes-ces-femmes vient nous chercher en voiture et nous emmène dans un village voisin. Le prétendu bar se trouvait à l’étage, je suivis mon cousin qui apparemment connaissait bien les lieux, il ouvrit la porte et nous nous trouvâmes sous un nuage de fumée. La salle était pleine, que des hommes, entre quarante et cinquante ans. J’en connaissais certains qui venaient de mon village, je devinais cependant que la majeure partie était des Albanais de Suisse et d’Allemagne. Ils semblaient bien s’amuser, ils étaient éméchés, les bières planaient dans un flot continu de va-et-vient sur les plateaux des serveurs et les cigarettes se consumaient sur toutes les lèvres. Il y avait une ambiance étrange, inhabituel des bars que j’avais l’habitude de fréquenter, mais c’était surtout la moyenne d’âge qui m’intriguaient davantage. Je suivais innocemment mon cousin qui nous trouva finalement une table. C’est seulement lorsque je me suis assis que j’ai aperçu une dizaine de femmes assises, alignées le long du mur à droite de l’entrée. Je sais qu’habituellement dans les bars de campagne, il n’y a pas de femmes, ceci me mis la puce à l’oreille, je me retournais vers l’amant-de-toutes-ces-femmes. Il me regardait dans les yeux affalé sur sa chaise, le visage fier sur lequel il lui était impossible d’effacer son ignoble sourire de lutin farceur. Il avait déjà commandé à boire, je me fâchais contre lui. « Nous avons un gamin de 16 ans avec nous » lui dis-je ! « Sa mère le laisse à peine sortir et voilà où tu nous emmènes » ! Son sourire ne faisait que s’amplifier. J’exigeais qu’on finisse nos boissons et qu’on quitte les lieux. Entre temps, les filles se levèrent et se mirent à danser mains dans les mains tout autour de la salle comme on a l’habitude dans les Balkans. Je vis l’amant-de-toutes-ces-femmes partir plus loin souffler quelque chose à l’oreille d’une fille ! Qu’est-ce qu’il préparait encore ? Finalement les filles poursuivirent leurs danses tout en passant derrières les chaises des clients. Lorsque la complice passait derrière le cousin-fiancé, elle se pencha sur lui et d’un geste très tendre lui caressa l’oreille, puis elle s’en alla continuer sa danse. Le visage du cousin-fiancé vira au rouge en un éclair ! L’amant-de-toutes-ces-femmes éclata de rire, ses yeux devinrent humide, il ne pouvait retenir son rire fier et narquois. Lorsque j’ai vu le visage rouge de mon cousin puis l’autre qui éclatait de rire, j’ai honnêtement eu beaucoup de mal à ne pas rire. Dans la voiture, je m’excitais contre l’amant-de-toutes-ces-femmes. Je lui recommandais de nous emmener dans un lieu plus convenable. Il nous emmena alors dans un autre bar. Lorsque nous sommes entrés dans ce dernier, la même catastrophe avait lieu, à la différence près que les filles étaient déjà en train de danser. Je me mis alors à l’injurier, lui affirmant sévèrement que j’en avais marre de ses blagues à la con. Il éclata de rire une fois de plus, il était heureux le petit lutin !La dépression
Dans le chapitre précèdent j’évoquais ma mélancolie qui devait me servir d’introduction pour ce sujet. Mais à force de fréquenter les Albanais, je suis devenu absolument ridicule avec ma petite mélancolie à fixer les étoiles comme un idiot. En réalité, j’ai l’impression que beaucoup d’Albanais souffrent ici de dépression. N’étant pas psychiatre, je peux difficilement qualifier les Albanais comme étant un peuple dépressif. Cependant, je les trouve globalement tristes et malheureux. En tout cas, un profond mal-être les habite. Lorsqu’un évènement les rend tristes, c’est toute la mise en scène d’une tragédie grecque qui se met en branle. Et c’est peut-être parce que les Albanais ont été spectateurs de profonds drames qu’ils craignent justement qu’on les invite un jour sur scène. Le moindre malheur qui surgit est perçu comme une invitation sur cette scène macabre. Ils sont alors effrayés, comme s’ils avaient surpris le visage de Zeus sur les nuées, prêt à les punir à nouveau avec sa foudre. Même quand les Albanais marchent dans la rue, j’ai l’impression que la vie les pèse, qu’ils avancent poussant une brouette invisible contenant toutes les afflictions de leur existence. Les Albanais ont du mal définir ce qui les rends malheureux, ils ignorent même l’existence d’une raison à cela, car toutes notions psychiques sont ici absentes. Et si on les pousse dans leurs retranchements, ils concluent fatalement qu’ils sont voué à souffrir jusqu’à la fin de leur existence. Les notions de bonheurs et de malheurs sont ici uniquement liées aux biens matériels et à l’argent. Ils pensent à tort que la raison principale de leurs malheurs est le manque d’argent. Puis il est difficile de leur dire que l’argent ne fait pas le bonheur. Par ailleurs, je crois que ceux qui emploient ce proverbe n’ont généralement pas de problème d’argent. Pour ma part, je crois que les Albanais sont intérieurement triste car tout dans cette société les rends malheureux. Leurs valeurs et leurs traditions sont mises-à-mal face à un monde qui a changé. Une rupture s’est créée dans la société. Les plus anciens tentent de s’accrocher à d’anciennes traditions qui n’ont plus lieux d’êtres, tout en empêchant les plus jeunes d’assouvir leurs rêves. Quant à ces derniers, ils expérimentent le monde dans une société qui n’est pas armée pour protéger ses citoyens. Les jeunes veulent explorer et jouir pleinement de la liberté que ce nouveau monde leur offre tout en ignorant les risques que cela puisse représenter. Et il me semble que plus la famille est hostile à ce nouveau monde, plus le jeune désire braver les interdictions morales de la société albanaise. J’ai pu constater, par exemple, que la plupart des jeunes sont très peu informés en ce qui concerne les maladies sexuellement transmissibles. Les rapports sexuelles sont rarement protégés et lorsque j’ai évoqué avec certains le virus du VIH, la plupart des réactions ont été : Je n’ai aucun symptôme.La volonté disparue
Si les Albanais me semblent tristes, c’est aussi parce que la politique est aujourd’hui parvenue à annihiler toute volonté en eux. Au Kosovo, cette volonté s’est peut-être en partie anéantie après qu’ils aient eu à tout reconstruire après la guerre en 1999. Alors qu’ils étaient enfin libérés du joug serbe, ils ne se doutaient pas qu’un autre pouvoir, une maladie virale et ravageuse allait les maintenir dans cet état misérable. Pour ma part, je nomme cette maladie : le néo-libéralisme. Puis l’indépendance du Kosovo pointait le bout de son nez. Ils retrouvaient une lueur d’espoir. Le Kosovo, en devenant un État indépendant, allait devenir un pays fort et serein, c’est du moins ce qu’ils croyaient. Le 17 février 2008, le Kosovo obtint l’indépendance tant attendue. Le pays pouvait enfin avoir un drapeau et une équipe de football. Quant aux Albanais, ils se bercèrent d’illusions quelques années encore. Quelle sera la prochaine étape ? Les politico-mafieux avaient déjà pensé à la solution : la libéralisation des visas. L’idée n’était pas de profiter des visas pour voyager mais pour s’échapper, quitter le Kosovo. Mais pour cela, le Kosovo n’avait pas besoin qu’il obtienne la libéralisation des visas, car ses habitants fuyaient déjà le pays. Entre octobre 2014 et mars 2015, on estime à plus de septante mille, le nombre d’Albanais du Kosovo ayant pris les chemins de l’exil. Ils avaient compris qu’il n’y avait pas de prochaine étape et ils ne pouvaient plus supporter les mensonges, tout espoir s’était envolé. Il fallait pourtant vivre et ils vécurent ainsi, passivement, attendant que les jours passent, délaissant leur existence au profit de leurs progénitures dont ils sont les esclaves. Les plus de 50 ans disent souvent ici et davantage lorsqu’il s’agit d’engagement politique : « Ce n’est pas de mon âge ! » Mais qu’est-ce qui est de leur âge ? La mort ? Oui la mort est de leur âge. Mais qu’ils meurent bon sang ! Je suis même prêt à les aider pour cela. Un ami me disait : Les vieux, il faudrait tous les tuer à la naissance ! C’est ainsi que meurent progressivement les Albanais. Kadaré avait raison, l’Albanie est le royaume d’Hadès. Ce pays est peuplé de fantômes et d’esprits éteints qui vaquent de café en café pour se rappeler parfois qu’une part en eux vit encore. Mais que faire avec ces morts-vivants ? Finalement ce ne sont pas des psychologues qu’il leur faut, mais des passeurs de la mort, des tueurs de zombies. Non, je crois avoir une meilleure idée pour mettre un terme à cette profonde dépression dans laquelle ils vivent. La seule issue serait que ces moribonds mettent fin à leurs jours. Mais même cela, ils ne le peuvent pas. Car se suicider c’est ternir la réputation de sa famille et de son clan. L’ancrage des valeurs sociales et familiales à une telle importance qu’il ne permet pas à un dépressif de mourir de son plein gré. Constatant cela, j’ai conclu que la seule solution serait un suicide collectif. Mais attention, pas celui d’un groupuscule comme celui de l’Ordre du Temple Solaire que Genève a connu, mais plus grand et majestueux : le suicide collectif d’un peuple.Chapitre 9 : L’autorité du toit
CHAPITRE 9 Lorsque je me suis installé en Albanie, je m’étais fixé comme objectif de me dépenser physiquement. J’avais du temps et de la place. Un grand salon vide devait me servir de salle d’entraînement pour pratiquer mon art favori. Oui, nous les pratiquants d’arts...
Notes
1. ↑ Même si un enfant de sexe masculin a plusieurs sœurs, il est considéré comme un fils unique. Pour plus d’information, je vous invite à lire mon article « Et si la mère albanaise était une prostituée ? »
2. ↑ Voici un extrait de mon article « Et si la mère albanaise était une prostituée ? » : Le père albanais n’a en effet jamais eu la liberté de choisir son épouse, par contre il possède la liberté de choisir celle de son fils. Dissimulé derrière la relation de servitude qui le relie à sa bru, il pourra goûter au plaisir ostentatoire de la voir se mouvoir devant lui et par moment se permettre un arrêt sur image sur son arrière-train. Pourrait-on voir en cela une sorte de relation sexuelle par procuration à travers le fils, du père avec sa belle-fille ?
3. ↑ Rrethi signifie l’entourage, non pas familial, mais relativement proche, c’est-à-dire : les voisins, les villageois. Dans ce contexte, j’ai décidé d’appeler ça : le monde extérieur.
4. ↑ Selon l’article traduit de l’anglais à l’albanais « Si e ndërtoi Përëndimi një shtet të dështuar në Kosovë » de Aidan Hehir.
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