Mes premiers souvenirs d’une coupe du monde en 1994 aux USA, j’avais 9 ans.
Je me souviens que c’était la première fois que j’entendais le nom de Maradona et que je le voyais aussi la première fois à la télévision. Ce jour-là il ne jouait pas, car il avait été exclu pour dopage. Pendant un match de l’Argentine, le réalisateur avait fait un plan sur lui et je me souviens que mon père m’avait dit : « Voilà c’est lui Maradona ! » Il était assis dans les tribunes, il avait le menton relevé et portait de sombres lunettes de soleil. C’est aussi la première fois que j’ai entendu parler de drogue. Ce qui est horrible, c’est que depuis ce jour-là j’ai toujours associé Maradona à la drogue. Et pourtant ce drame autour de Maradona, le fait notamment qu’on le décrive comme le plus grand joueur de football et que je ne puisse pas le voir jouer, l’avait rendu fascinant et mystérieux.
Je me souviens aussi de Romario, Bebeto et Mazinho qui célébraient un but en mimant le bercement d’un bébé.
Je me souviens de la coupe de cheveux complètement folle du joueur colombien Valderrama.
Je me souviens du pénalty raté de Roberto Baggio qui marqua la victoire finale du Brésil.
Je me souviens enfin qu’à la fin du match nous sommes sortis avec mes parents pour voir les Brésiliens fêter la victoire. Nous habitions alors à la rue de la Servette et j’étais surpris de voir autant de Brésiliens dehors.
J’ai retrouvé des images de ces souvenirs sur internet. J’ai même dû me retaper des extraits du match Argentine-Roumanie pour retrouver la tête de Maradona pendant le match.
La Serbie c’est l’ex ultra toxique du Kosovo. Elle a forcé le Kosovo à se marier avec elle, le Kosovo a péniblement réussi à divorcer mais la Serbie veut toujours le reconquérir. La Serbie est toujours amoureuse, mais tuer et violer ce n’est pas de l’amour. C’est pourquoi le Kosovo n’a jamais aimé la Serbie. Le Kosovo veut aller de l’avant maintenant. Tu comprends Serbie ? Faut lâcher l’affaire ! La Russie est aussi en quête d’amour, faudrait peut-être songer à vous mettre en couple, vous iriez tellement bien ensemble. Enfin, tous ces Serbes qui clament que le Kosovo est la Serbie, il ne faut pas leur en vouloir. Ils souffrent terriblement d’un manque d’affection en pensant que seul le Kosovo pourrait combler.
Bats-toi pour les tiens, et va de l’avant sans trembler. »
Pourquoi je ne boycotterai pas le mondial au Qatar :
Dans le milieu modeste dans lequel j’ai grandi le football oeuvre à créer du lien au sein de la famille. Regarder un match de football avec mon père est un moment absolument privilégié car il s’agit là de mon unique lien avec lui. En effet, cela nous unis tous les deux le temps de 90 fugaces petites minutes. Lors de ces moments, nous pouvons enfin dialoguer et échanger. Ainsi les phrases comme : « Va me chercher une bière » ; « Passe-moi les cacahuètes » ou encore « Mais qu’est-ce qu’il est fort Lionel Messi ! » nous permettent de communiquer l’un avec l’autre et de nous porter mutuellement affection. Me priver d’un événement comme la coupe du monde signifierait ainsi à devoir renoncer à des heures de merveilleux moments de partage avec lui. Au fond de moi je ne suis pas un fan de football, ce que je cherche avant-tout c’est l’espoir de trouver cette affection qui m’a tant manqué lors de mon enfance. Plus je regarde de matchs de foot avec mon père et plus j’ai l’impression qu’il me fait des câlins en étant petit.
Évidemment que je soutiens toutes les personnes et les organisations qui boycottent le mondial au Qatar. Il s’agit là d’une noble cause, mais aussi d’un privilège auquel je ne peux pas me résoudre. J’espère que vous respecterez mon choix.
Amicalement.
Edon, enfant-meurtri.
Le combat des mots
Les fascistes, les bourgeois, les réactionnaires ne cessent aujourd’hui d’essayer à déposséder les mots de leur sens, notamment ceux qui servent à les désigner. Retirer aux mots leur sens, c’est empêcher de nommer les idées qu’ils désignent — et donc de les combattre, c’est chercher à se fondre dans la masse, se maquiller pour passer inaperçu et rendre vaine la lutte de ceux qui cherchent à les combattre. Cela participe à ces idées de se répandre progressivement dans la société. Toute tentative de relativisation sur ces mots, ces idées, volontairement ou pas, conduit à la reproduction de ceux-ci.
L’extrême-droite cherche également à combattre les idées progressistes en qualifiant leurs adversaires de « wokes », « islamo-gauchistes », « racistes anti-blancs », « féminazi » ou encore « le lobby LGBTQ » etc. Si ces termes sont dénués de sens, ils participent malheureusement au développement des idées de droite et d’extrême-droite dans notre société.
Je pense qu’il ne faut pas diaboliser, tout comme il ne faut pas banaliser les idées d’extrême-droite. Il ne faut pas diaboliser, car elles sont aussi des idées que partagent nos amis, des personnes de notre entourage familialle, bien souvent à leurs dépens et c’est parce qu’elles ne sont pas désignées comme fascistes ou fascisantes, qu’elles continuent de progresser. Les idées d’extrême-droite sont par essence banales, elles arrachent aux êtres-humains ce qu’il y a de plus vil, de plus primaire, de plus violent et de plus faible en eux. Dans une société où la violence, l’oppression et l’exploitation sont monnaie courante, il est plus facile d’extirper en nous ce qu’il y a de plus infâme. Leur banalité est précisément ce qui les rend si dangereuses : elles s’infiltrent dans les esprits avant de se cristalliser politiquement et éclore sur le plan politique pour devenir réellement dangereuses. Ainsi, les idées d’extrême-droite ne doivent pas être banalisées, car elles sont justement banales. Elles sont in principio banales et in fine dangereuses.
Cela n’empêche pas qu’on doive nommer ces idées, ces mots pour ce qu’ils sont : fascisme : fascisme ; bourgeois : bourgeois, réactionnaires : réactionnaires.
Augmentation de l’âge de la retraite des femmes en Suisse.
En France, 25% des plus pauvres sont déjà morts à l’âge de la retraite (62 ans). En Suisse, 28% des ouvriers n’atteignent pas l’âge de la retraite. Et on ne parle même pas de l’espérance de vie en bonne santé. Je souhaite la bienvenue aux femmes dans ce monde d’hommes « égalitaire » et tout à fait dégueulasse.
Disa Shqiptarë të Kosovës duan aq shumë me tregu se janë popull evropian, saqë e mbajnë të njëjtin nivel të islamofobisë të Perëndimit. Problemi kryesor është se gjithmonë burrat janë ata që vendosin se si duhet të vishen gratë. Qoftë për bartjen e shamisë apo për t’u veshë në mënyrë të hiperseksualizuar, çudia është se në rastin e dytë nuk përbën problem, sepse këtu e kemi iluzionin të një lirije të vendimit.
J’ai récemment découvert des oeuvres de l’artiste albanaise Gerta Oparaku Egy. Sa collection des signes du zodiaque présente ci-dessous a particulièrement attiré mon attention. Elle présente des femmes albanaises vêtues de costumes traditionnels alors que les oeuvres sont quant à elles conçues en digital design. En somme des oeuvres traditionnelles réalisées avec une technique moderne. Tout ce qu’il faut pour me plaire.
Është interesant mi kshyr reagimet ndaj interpretimit të Ronelës Hajatit në Eurovizion. Në shumicën e rasteve burrat janë ata që reagojnë negativisht ndaj veshjes, gjesteve dhe koreografisë së Ronela Hajatit në skenë. Ofendimin qe e ndjejnë burrat është vetëm shprehje e detyrimit të tyre, legjitim sipas tyre, për të përcaktuar se si duhet të vishen gratë, si duhet të kërcejnë dhe të sillen. Me pak fjalë, thjesht sjellje seksiste. Rnofshë Ronela !
Il y a quelques semaines, la RTS avait fait la promotion de l’album de musique populaire albanaise : TIRANA-TIRONA ALLSTARS, sortie à l’occasion des 100 ans de Tirana en tant que capitale de l’Albanie.
Je viens de l’écouter à l’instant, composé uniquement avec des instruments acoustiques, le résultat est juste somptueux.
SOUTENIR LE CINÉMA ALBANAIS.
Chers amis, hier est sorti le film HIVE dans les cinémas romands. Le film raconte l’histoire vraie d’une femme dont le mari a disparu pendant la guerre du Kosovo (certainement tué et le corps déplacé par l’armée serbe). Cette femme va alors réunir une partie des femmes veuves de son village (64 femmes au total ont leurs maris disparus dans le village) pour monter une affaire et rendre ces femmes plus indépendantes en leur offrant du travail, et ceci malgré les pressions que le système patriarcal va exercer sur son entourage et sa famille. Ce film m’a d’autant plus touché que cette femme vient du même village que moi au Kosovo (Krusha e Madhe). Je vous encourage vivement à soutenir le cinéma albanais en allant voir ce film en salle. À noter qu’y aller c’est aussi soutenir le cinéma suisse car le film est co-produit par Alva Film Production, une maison de production genevoise.
Le 26 mars 1999, l’armée, les paramilitaires et la police serbe tuent 243 civils dans mon village natal, KRUSHA E MADHE.
– 64 personnes sont toujours portées disparues.
– 140 femmes deviennent veuves après ce massacre.
– 893 maisons sont entièrement brûlées (comme la maison dans laquelle je suis né, en photo ci-dessous.)

Il faut vraiment que la gauche radicale européenne et notamment française prenne ses distances avec son héritage morale et politique de l’URSS. La Russie de Poutine est un État impérialiste et fasciste.