Cette chronique fait directement suite à la précédente : l’autorité du toit. C’est pourquoi, je vous recommande de la lire avant de commencer celle-ci. Je vous encourage même à tout lire depuis le début si vous ne l’avez pas déjà fait. Cela ne semble pas toujours évident, mais l’ordre de mes chroniques ont un sens. Elles suivent une certaine logique, surtout depuis le chapitre 6. Étant fainéant, j’éprouve une légère pitié pour mes congénères, c’est pourquoi vous avez droit à un petit résumé que voici : en voulant donner des cours de Karaté, j’ai remarquais que les Albanais, les plus jeunes notamment, étaient pénalisés par le manque d’efficacité des transports. En effet à partir d’une certaine heure le soir, les transports ne circulent plus. Cette chronique rentre donc davantage en matière sur ce thème. J’aborderais cependant davantage les aspects sociaux qu’engendrent ces conditions que les aspects techniques.
Train, voiture et RBI
Je crois que chaque Albanais qui part en vacances dans son bled se dit la même chose : « Sans voiture, on ne fait rien ! » Il était en effet inconcevable pour moi de faire un voyage en Albanie sans posséder une voiture. Cette pensée très égoïste ne m’avait pas fait soulever la question des transports, alors que ce sont les habitants qui souffrent véritablement de ce handicap. Je possédais un véhicule, et bien qu’un peu capricieux, il m’a grandement rendu service. J’avais cependant déjà fait l’expérience du service des transports bien avant de réaliser de la gravité du problème. Faute à ma voiture, qui au terme de dix mois de séjour a décidé de me faire inaugurer des pannes dans chaque ville albanaise. Mes histoires avec cette voiture mériteraient une chronique à part. Et devinez quoi ? j’ai vraiment écris cette chronique ! Elle était tellement nulle et inintéressante que, sur les conseils de quelques personnes, je l’ai rangé au grenier. N’en parlons plus ! Ces quelques lignes devaient me servir à rendre hommages à toutes ces écrits qui ne seront jamais publiés. « Et le train petit bourgeois ? » me disent mes lecteurs écologistes. Avant de m’insulter de bourgeois (oui c’est insulte) je suis convaincu que le train, en Suisse du moins, est le moyen de locomotion de la classe aisée et riche ! Avez-vous vu le prix de l’abonnement général ? 3’655 francs ! Il liquide presque un mois du Revenu de Base Inconditionnel (RBI), projet de loi qui je rappelle n’est pas passé ! C’est le prix de la qualité des transports diront certains. Mais je n’ai pas envie de faire une analyse complète et comparé des transports publics suisses. Je vous concède que les résidents suisses sont « privilégiés » à ce sujet, encore faut-il avoir le salaire qui le permet (je ne lâcherai pas l’affaire). En ce qui concerne le réseau ferroviaire en Albanie, il est parait-il toujours existant dans certaines régions, mais son utilisation est devenue si marginale qu’il n’influence en rien la mobilité des personnes. Pour ma part, je n’ai jamais vu de train en Albanie. Le vélo est aussi écarté de cette analyse. Les conditions routières, notamment la nuit, rendent son emploi très dangereux. Je vais donc surtout parler du réseau de bus, qui se trouve être en réalité, un « réseau » d’autocars.
Le sceptre d’autocar
Ce plan sera utile pour comprendre ce qui va suivre.
Je me dois maintenant d’amener quelques précisions. Les seules villes qui bénéficient de transports publics sont : Tirana, Durrës et Prishtina. Notons que ces trois villes représentent 27.6% de la population totale de l’Albanie et du Kosovo1. Dans toutes les autres localités les transports sont gérés par des propriétaires d’autocars indépendants. Ce sont eux qui choisissent leurs itinéraires en fonction des zones les plus affluentes et déterminent les horaires. On ne peut donc pas qualifier les transports ici comme étant un service, mais bel et bien comme un business. Dans les axes, reliant principalement les grandes villes, les autocars démarrent leurs tournées vers 6-7h et finissent entre 19-20h. Pour ma part, je voyais fréquemment passer des autocars dans mon village. La raison est que je me situais au croisement de trois villes : Prizren, Gjakovë et Rahovec. Les deux premières villes étant démographiquement plus importantes, les transports sont relativement fréquents. Cependant, si je souhaite me rendre à Rahovec depuis mon village, le dernier autocar est à 17h10. Si je souhaite aller à Prizren directement depuis Rahovec, le dernier autocar est à 16h15. Cela ne signifie pas que les transports s’arrêtent à Rahovec à cette heure-ci. D’autres continuent à rouler depuis Rahovec jusqu’à 19h, mais ils se dirigent au Nord vers Gjakovë. Il est donc techniquement toujours possible de se rendre à Prizren, mais pour cela il faut attendre un autre transport dans mon village. Tout en sachant que le dernier autocar passe à 19h dans mon village pour se rendre à Prizren, le dernier tranport partant de Rahovec ne permettrait donc pas de se rendre à Prizren. Concernant la fréquence, elle dépend uniquement de l’affluence. Dans les heures de pointe, je voyais passer des autocars tous les quarts d’heures dans mon village, mais en direction des petites villes comme Rahovec, cette fréquence se réduit à une fois dans l’heure. Je vous laisse également imaginer la faible présence des transports le samedi et l’absence quasi-totale le dimanche. Enfin, quand les chauffeurs ne peuvent pas effectuer leurs tournées pour des raisons de santé ou parce qu’ils sont invités à des cérémonies de mariages ou de décès, il n’y a aucune information à ce sujet et évidemment les remplacements de chauffeurs ne sont pas prévus. Je ne souhaite pas en ajouter davantage, vous aurez bien compris que c’est une anarchie totale et sans fin. Il n’y aucun plan, aucune correspondance qui soit planifié et aucunes communications. Et il y a une raison très simple à ceci : ce n’est tout simplement pas le but de ce réseau d’autocars. Mes observations, plus faibles cependant dans d’autres régions, révèle que cette anarchie et ce manque d’organisation s’appliquent globalement à tout le pays albanais ne possédant pas de transport public. La région dans laquelle j’ai vécu semble même mieux organisé que toutes les autres. Ceci peut s’expliquer par le fait que le plateau de Dukagjinë, qui s’étend approximativement de la ville de Pejë au Nord et la ville Prizren au Sud, soit la plus grande plaine d’Albanie.
La densité des transports en Europe. Les points blancs sont des arrêts de bus, les points jaunes des arrêts de train(2).
Anarchie
Je vous invite maintenant à prendre place sur un des 55 sièges qui sont à votre disposition dans un autocar. Et s’il n’y a plus de place, tant pis ! Nous resterons debout et bien collés avec les autres passagers pour limiter les dommages d’une chute potentielle. Le prix d’un voyage moyen est d’un euro et demi, ce qui est conséquent sachant que les salaires sont dix fois moins élevés qu’en Suisse. Par contre, vous pourrez profiter pleinement du paysage car le voyage sera long. En effet, les passagers demandent régulièrement au conducteur de s’arrêter en dehors des arrêts prévus pour qu’ils puissent se rapprocher davantage de leur domicile. Les conducteurs s’y résolvent tout naturellement, car s’y opposer c’est courir le risque de perdre des clients. Il y a une sorte d’anarchie réciproquement admise. Les conducteurs font absolument ce qu’ils souhaitent avec les horaires et comme les transports sont mal desservies, la population accepte cette anarchie tout en adaptant un comportement anarchique à l’égard du service qu’ils utilisent. Une anarchie auto-réalisatrice qui pourrait être appliquée dans beaucoup d’autres domaines par ailleurs. Les Albanais se préoccupent très peu de la qualité des transports qu’ils bénéficient et les incidents que cela peut causer dans leur société. Au mois de Mars, le propriétaire d’un autocar a été abattu par un autre. Le premier se serait trouvé sur le même itinéraire et ceci quelques minutes avant le second, lui prenant de cette manière toute sa clientèle. Suite à de multiples querelles, le second a finalement décidé de résoudre brutalement le conflit3.
Le miracle des quatre roues
Je me rappelle qu’il y a quelques années, un de mes cousin qui venait d’obtenir un poste d’enseignant, prenait quotidiennement la voiture pour parcourir les trois kilomètres qui le séparait de son établissement scolaire. Comme il n’avait pas beaucoup d’argent, il tombait fréquemment en panne-sèche à mi-chemin. Je lui avais alors suggéré de prendre un vélo mais sa réaction fut immédiate et enflammée : « Tu veux qu’on se moque de moi ? Un enseignant en vélo ça ne se fait pas ! » Il avait honte qu’on le voit en vélo, mais le fait que sa voiture soit à l’arrêt au bord de la route pendant une demi-journée ne le dérangeait pas. Il y a certainement un problème lié également au paraître, mais la voiture demeure tout de même le moyen de transport par excellence. Généralement chaque famille en possède une. Toutefois, les Albanais se déplacent uniquement par besoin et que très rarement pour le plaisir. La voiture est donc ordinairement utilisée à cet effet. Je me permets d’inclure, en ceci, les fréquentes visites auprès de différents membres de la famille comme étant des obligations. Ensuite, la voiture familiale est souvent accaparée par le chef de famille qui l’utilise pour diverses raisons. Les plus jeunes qui possèdent un permis de conduire, sont tout de même contraint de demander l’autorisation au chef de famille pour emprunter la voiture. À noter que le prix de l’essence, de même valeur que les autres pays européens, représente aussi un gros obstacle. La mobilité est ainsi limitée par diverses contraintes qui ne permettent plus, à partir d’une certaine heure, aux plus jeunes d’en fréquenter d’autres qui ne soient pas de la même famille.
Femmes au volant
Ces dimensions spatiales ont des effets considérables dans la société albanaise. Le manque d’efficacité des transports contribue ainsi à maintenir cet état de cloisonnement de la société albanaise. J’avais déjà évoqué ce fait dans la 8ème chronique : le suicide collectif. Il contribue également à créer un clivage, déjà trop présent, entre les zones urbaines et rurales. Les rapports humains sont fortement déterminés par les transports. Les rapports amicaux ont de la peine à se consolider. Les relations amoureuses ont encore plus de difficulté à se former, car les jeunes femmes sont d’autant plus cloitrées à la maison. Les femmes sont par ailleurs encore plus victime de cet état de fait. En effet, les plus jeunes d’entre elles qui ne possèdent pas de permis de conduire, ne peuvent compter que sur les autocars pour se déplacer. Selon mes observations, c’est le cas d’une grosse majorité d’entre elles. Il est par ailleurs intéressant de voir qui sont ces femmes qui possèdent un permis de conduire. Il s’agit généralement des jeunes femmes qui ont eu le privilège de se fiancer avec un Albanais vivant à l’étranger. Cette tendance a semble-t-il démarré progressivement après la guerre de 1999. C’est le futur mari qui paie les frais générés pour l’obtention du permis. Cette nouvelle compétence est aujourd’hui requise pour la prostituée nouvellement embauchée. (Comment ? J’ai dit prostituée ? Non ? Oops ! Pardonnez-moi, c’est juste un vieux réflexe !) Et oui, une « nuse » (la mariée) qui sait manier le volant c’est d’une classe absolue, et accessoirement c’est utile pour le mari qui peut être remplacé s’il est soudainement pris par un coup de mou. Voici un bel exemple de ce que j’appelle ironiquement la modernité albanaise !
Un peu de géographie
Pour bien comprendre les problèmes que les transports impliquent, il faut les mettre en perspective avec les conditions géographiques du pays et la dispersion de la population sur l’ensemble du territoire. L’Albanie est une région montagneuse qui comporte néanmoins de nombreux plateaux. Le Kosovo en compte deux : la plaine du Kosovo et celle de Dukagjinë. Concernant l’Albanie les distinctions sont moins claires sur une carte. Si je pouvais définir cela arbitrairement et pour simplifier, je dirais qu’il y a principalement une très grande plaine qui longe la côte adriatique partant de la ville de Shkodër et allant jusqu’à Vlorë. La majorité de la population est par ailleurs concentré sur ces plaines et c’est là que les grandes villes se situent. Rien de vraiment particulier si on compare cela avec la Suisse par exemple. La différence qu’il faut relever concerne la répartition rurale et citadine. La population rurale en Albanie représente 43% de la population du pays. Le Kosovo ne possède pas de données sérieuses à ce sujet. Un rapport indique qu’elle compte 60% de la population totale. Ce chiffre est plausible, même s’il semble très haut comparé à la moyenne des États Européens et de la Suisse qui avoisine les 25%4. Ce pourcentage peut s’expliquer par le manque d’attrait économique que les villes représentent. Prishtina, Tirana et Durrës peuvent cependant faire office d’exception. Nous l’avons vu ces villes représentent 27.6% de la population totale de l’Albanie et du Kosovo. De plus, les villages albanais sont tous concentrés autour d’un principal bourg qui fait aussi office de centre administratif. En effet, on fait difficilement plus de vingt kilomètres sans tomber sur une ville ou un bourg. Il faut maintenant intégrer dans cela la densité de la population. Voyez le tableau ci-dessous5 :
Nous pouvons constater que le Kosovo et l’Albanie sont situés relativement haut sur le tableau des densités européennes. Si nous prenons en compte nos observations plus haut, nous pouvons donc établir que la population rurale albanaise est très concentrée. Il manque des informations statistiques à ce sujet, mais il est fortement probable que la densité de population en milieu rurale en Albanie soit plus haute que celle de la Suisse. Il faut maintenant observer l’âge de la population albanaise. J’ai cherché des statistiques mondiales afin de connaître le pourcentage de la population ayant moins de 30 ans. Malheureusement, je crois que des statistiques pareils n’existent pas pour cette tranche d’âge. J’ai cependant trouvé des statistiques mondiales, datant de 2015, concernant les moins des 15 ans6. Voici les résultats : le Kosovo possède la population la plus jeune d’Europe. Les moins de 15 ans représentent 28% de la population totale. L’Albanie est troisième avec 19% derrière l’Irlande à 22%, quant à la moyenne européenne, elle est à 16%. Il ne serait pas déraisonnable d’induire que la population âgée de 15 à 30 ans, serait également une des plus haute, si ce n’est la plus haute d’Europe. Avec tout ce que nous avons observés : nous pouvons conclure qu’il y a une importante population très jeune et très concentrés dans les zones rurales. Nous pouvons donc affirmer que cette tranche de la population est fortement pénalisée par l’absence de transports efficaces.
Les heureux auto-stoppeurs
La culture d’un peuple est profondément déterminée par ses conditions géographiques. Les Albanais ne font pas office d’exception. L’hospitalité est un phénomène qui peut être expliquer pour ces raisons. À vrai dire, toutes les structures sociales ont des origines relativement précises. Pourtant, nous associons cela trop facilement à la culture. Comme si la culture était quelque chose d’immuable et figé dans le temps. Alors que ce sont les conditions humaines et sociale qui les établissent. La culture en soi n’a pas de raison d’être et n’est pas immanente à un seul peuple. Je mets de côté l’hospitalité car cela fait plus d’un an que je prépare quelque chose à ce sujet. Mais je vais prendre un autre exemple très concret pour vous expliquer cela. Lors de mes différentes virées, j’ai fréquemment rencontrés des touristes Allemands, Anglais et Français. La plupart d’entre eux étaient jeunes et avaient choisis l’Albanie parce que ce pays leur était méconnu et surtout parce qu’il est très bon marché. Un Français avait débuté son voyage en vélo depuis Nice et d’autres voyageaient en sac-à-dos. Ces derniers me racontaient qu’ils étaient favorablement surpris de voir à quel point il était facile de pratiquer de l’auto-stop en Albanie. Évidemment j’exultais. Je me permettais d’ajouter que nous étions le peuple le plus respectueux et le plus généreux au monde. Je continuais à les encourager de revenir l’année prochaine avec tous leurs amis et leurs familles afin de claquer tous leurs… afin de profiter de la richesse de l’environnement et de la culture albanaise. En réalité, les Albanais eux-mêmes pratiquent souvent l’auto-stop. Ceci est donc très significatif en lien avec ce que nous avons vu plus haut. Les difficultés de circuler dans les régions montagneuses ont développé une forte solidarité chez les Albanais. Aujourd’hui, ces difficultés se sont réduites mais continuent toujours d’exister sous d’autres formes. C’est pourquoi, cette solidarité, liée aux difficultés rencontrées par les transports, continue à subsister de nos jours.
Immobilité spatiale et restriction sociale
Il est exaltant de voir toutes les qualités que les Albanais possèdent. L’hospitalité, l’aide aux auto-stoppeurs, les fortes valeurs familiales, la tolérance religieuse. Nous avons de quoi être fier de notre peuple. Et même le taux de suicide est un des plus bas d’Europe. Oh oui ! Qu’il est bon d’être Albanais ! Le faible taux de suicide peut s’expliquer par le fait que l’Albanie est une société qui continue d’exister sur un modèle féodal. Et je suis convaincu que c’est cette société qui empêche aujourd’hui l’émancipation des plus jeunes. Je suis persuadé que les transports sont un obstacle important freinant le développement moral de l’Albanie. La société albanaise est pourtant en mutation. J’ai remarqué durant mon voyage qu’un certain nombre de jeunes s’inscrivaient dans différents paradigmes que ceux de leurs parents. Je ressentais le besoin en eux de s’élever intellectuellement et de comprendre le monde qui les entoure. Ils montraient une réelle volonté de partager, de confronter leurs idées avec des personnes qu’ils auraient eux-mêmes choisis et non plus des personnes avec qui ils devaient être liés uniquement pour des raisons familiales. Leurs mouvements sont cependant limités pour des raisons techniques, rendant ainsi difficile la mise-en-place d’un but et d’un projet commun. La société albanaise demeure encore trop cloisonnée et il faut préciser que les victimes les plus importantes de cet emprisonnement sont les femmes non mariées, facilitant ainsi la préservation néfaste du système patriarcal en Albanie.
Notes
1. ↑ Il est important de noter que dans le graphique ci-dessous, ce sont les municipalités qui sont pris en compte et pas seulement la ville.
Statistiques concernant le nombre d’habitants :
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http://www.instat.gov.al/media/322938/pop_1_janar_2016.pdf
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http://askdata.rksgov.net/PXWeb/pxweb/sq/askdata/askdata__Population__Population%20Structure/Estimated%20data%20by%20municipality%202012-2014.px/?rxid=0b4e087e-8b00-47ba-b7cf-1ea158040712/
2. ↑ On se calme les Suisses ! Les données sont exagérées pour notre beau pays :
3. ↑ L’affaire du meurtre du conducteur de bus :
4. ↑ Statistiques concernant les zones rurales et citadines :
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http://www.riinvestinstitute.org/publikimet/pdf/20.pdf
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http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SP.RUR.TOTL.ZS
5. ↑ Statistiques concernant la densité :
6. ↑ Statistiques concernant la population mondiale et la jeunesse :
Chapitre 1 : Aimer un pays
Buste de Scanderberg (héros national albanais) à Genève - 2014 - l'edoniste. Vendredi 18 décembre 2015. Je suis parti vivre en Albanie. Je ne sais toujours pas pourquoi j’aime ce pays. Intuitivement, je souhaite répondre parce que c’est le mien. Peut-être parce que...